Le GNL US constitue-t-il une alternative au gaz russe? Berlin met les points sur les i

«Il n’y a aucun accord» entre Berlin et Washington sur des livraisons de gaz naturel liquéfié américain en Allemagne, a déclaré ce mardi le ministre fédéral allemand de l'Économie et de l'Énergie. Selon lui, le GNL peut contribuer à la sécurité énergétique de son pays mais cette question n’est pas liée à la construction du Nord Stream 2.
Sputnik

En s'exprimant mardi lors d'une conférence de presse conjointe avec le vice-secrétaire à l'Énergie des États-Unis, Dan Brouillette, le ministre fédéral allemand de l'Économie et de l'Énergie Peter Altmaier a déclaré qu'il n'y avait aucun accord entre Berlin et Washington prévoyant l'achat de gaz naturel liquéfié américain par l'Allemagne.

«Il n'y a aucun accord», a-t-il assuré.

Compromis franco-allemand sur le Nord Stream 2: Berlin évoque un «signal puissant»
Dans le même temps, il a annoncé l'intention de l'Allemagne de construire deux terminaux d'importation de GNL. Mais selon M.Altmaier, cette question n'est pas liée à la réalisation du projet Nord Stream 2. Il a souligné que le GNL pouvait contribuer à la sécurité énergétique allemande mais seulement si son prix était compétitif.

Auparavant, dans une interview accordée au journal Welt am Sonntag, le ministre allemand avait déclaré que chaque pays avait le droit de «maintenir les relations économiques et commerciales qu'il juge appropriées».

Il avait également salué le compromis entre Berlin et Paris sur les amendements à la directive gazière européenne en le qualifiant de «signal puissant» pour ceux qui veulent entraver le projet Nord Stream 2.

Plus tôt, Paris avait menacé d'accepter le projet d'amendements à la directive européenne sur le gaz visant à empêcher l'exploitation du gazoduc appartenant à Gazprom.

Le projet Nord Stream 2 est réalisé par la société russe Gazprom, en coopération avec les entreprises européennes Engie, OMV, Shell, Uniper et Wintershall. Le gazoduc reliant la Russie à l'Allemagne via la mer Baltique devrait être mis en service d'ici fin 2019. Les États-Unis s'y opposent énergiquement.

La Russie a déclaré plusieurs fois qu'il s'agissait d'un gazoduc absolument commercial et compétitif. Par ailleurs, Vladimir Poutine a souligné que l'élaboration du Nord Stream 2 ne signifiait pas pour autant l'arrêt du transit de gaz russe via l'Ukraine.

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