Guaido envoie une délégation à Salvini afin de le faire changer d’avis sur Maduro

Le ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini doit recevoir des émissaires de Juan Guaido, chef de l'opposition vénézuélienne, qui tente de convaincre les dirigeants italiens de le reconnaître comme président de la République par intérim.
Sputnik

Une délégation agissant au nom de l'opposant Juan Guaido, qui s'est autoproclamé Président par intérim du pays, doit arriver ce lundi en Italie dans le but de convaincre Rome de changer sa position et de débloquer l'adoption d'une position commune de l'Union européenne.

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Dans une lettre datée du 5 février, rendue publique mercredi par les services du ministre de l'Intérieur et vice-président du Conseil Matteo Salvini, Guaido demande l'autorisation d'envoyer des émissaires à Rome pour expliquer son «projet de renouvellement de la démocratie au Venezuela» à travers la tenue d'élections libres.

La délégation vénézuélienne est composée du chef de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale, Francisco Sucre, et d'un représentant responsable de l'aide humanitaire, Rodrigo Diamanti.

Selon des sources diplomatiques, l'Italie a bloqué lundi l'adoption d'une déclaration par laquelle l'Union européenne aurait reconnu Guaido en tant que président par intérim, laissant les membres du bloc se prononcer à titre individuel; une vingtaine l'a jusqu'à présent fait.

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L'opposant Juan Guaido, renvoyé le 22 janvier du poste de président de l'Assemblée nationale vénézuélienne sur décision de la Cour suprême, s'est autoproclamé le lendemain «Président en exercice» du pays et a prêté serment dans la rue. Donald Trump l'a reconnu comme «Président par intérim». Une quarantaine de pays, dont le Royaume-Uni et l'Allemagne, en ont fait de même. La France l'a également reconnu comme le «Président en charge». Le Président Nicolas Maduro a qualifié Juan Guaido de pantin des États-Unis.

La Russie, la Chine et plusieurs autres pays ont quant à eux soutenu Nicolas Maduro en tant que Président légitime du Venezuela. Le Kremlin a qualifié la décision de certains pays européens d'«ingérence dans les affaires intérieures du Venezuela».

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