Appelant le Venezuela à résister, Jean-Luc Mélenchon a déclaré lundi qu'il soutenait Nicolas Maduro, l'actuel Président de la République bolivarienne.
Le chef de la France Insoumise a estimé, sur son compte Twitter, que ce n'était qu'Emmanuel Macron, et pas toute la France, qui accordait son appui «aux puchistes»:
Ce n'est pas la France qui soutient les putschistes au #Venezuela. C'est seulement #Macron. Résistez! Avec L'ONU nous disons: @NicolasMaduro est le président du Venezuela. Paix et liberté pour le Venezuela!
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 4 février 2019
Emmanuel Macron a annoncé lundi sur Twitter reconnaître Juan Guaido comme «Président en charge» du Venezuela après que le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian avait déclaré sur France Inter plus tôt dans la matinée que la France considérait que Juan Guaido avait «la légitimité pour organiser des élections» présidentielles.
Plusieurs pays européens, dont l'Espagne, la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, le Portugal, rejoints dimanche par l'Autriche, ont exigé de M.Maduro qu'il annonce la convocation d'une élection présidentielle anticipée. Ils ont également affirmé qu'en cas de non-respect de cette condition, ils reconnaîtraient à partir de lundi M.Guaido comme «Président par intérim». L'ultimatum a expiré ce lundi, suite à quoi la France, l'Autriche, le Royaume-Uni, la Suède, les Pays-Bas et l'Espagne ont annoncé à cette heure leur décision de reconnaître le pouvoir de Juan Guaido.
Le Parlement européen a approuvé le 31 janvier la résolution reconnaissant Juan Guaido comme «Président par intérim légitime» et a appelé le service diplomatique de l'UE et les pays membres à adopter une décision similaire.
L'opposant Juan Guaido, renvoyé le 22 janvier du poste de président de l'Assemblée nationale vénézuélienne sur décision de la Cour suprême, s'est autoproclamé mercredi «Président en exercice» du pays et a prêté serment pendant une manifestation à Caracas. Donald Trump l'a reconnu comme «Président par intérim».