Washington introduit des limitations de visas pour les membres de l'Assemblée nationale constituante vénézuélienne convoquée en 2017 et annule les documents d'entrée aux États-Unis de ceux qui en possèdent déjà, a indiqué jeudi lors d'une conférence de presse l'envoyé du Président américain dans ce pays, Elliott Abrams.
«Je voudrais annoncer que nous introduisons des restrictions de visas et annulons ceux des membres de l'Assemblée constituante illégitime», a-t-il affirmé.
«Maduro a prouvé par le passé qu'il manipulerait les négociations afin d'en tirer profit. Le temps du dialogue avec Maduro est depuis longtemps révolu», a-t-il lancé.
Le Groupe de contact international sur le Venezuela, rassemblé à Montevideo, s'est penché ce jeudi sur une sortie de crise «pacifique» en vue d'éviter une déstabilisation de la région et au-delà, a annoncé l'AFP.
«Il est fondamental d'éviter la violence intérieure et une intervention extérieure», a indiqué la représentante de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, et a souligné «l'urgence» de la situation faisant courir «le risque d'une déstabilisation pas seulement dans la région», selon l'agence.
Donald Trump l'a reconnu comme Président par intérim. Par la suite, dans une interview accordée à la chaîne CBS, le chef d'État a indiqué ne pas exclure l'envoi de soldats américains au Venezuela.
La Russie estime pour sa part qu'une éventuelle intervention militaire au Venezuela serait lourde de conséquences qui iraient bien au-delà de ses frontières.