Vers une fronde? La loi «anticasseurs» mal votée par LREM

L'Assemblée nationale a adopté mardi en première lecture, par 387 voix contre 92, la loi dite «anticasseurs» visant à prévenir les violences dans les manifestations. En dépit d’une large majorité lors du vote, 50 députés LREM se sont abstenus, une première depuis le début du quinquennat.
Sputnik

Les députés de l'Assemblée nationale ont adopté, le 5 février, la proposition de loi «prévention et sanction des violences lors des manifestations».

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Signe du malaise sur ce texte jugé liberticide par ses détracteurs, 50 députés La République en marche se sont abstenus —un record depuis le début du quinquennat- et 16 n'ont pas participé au scrutin, quelques heures après une réunion mouvementée du groupe dirigé par Gilles Le Gendre.

Des députés comme Aurélien Taché et Sonia Krimi avaient annoncé en amont qu'ils ne voteraient pas la loi, dont ils contestent en particulier l'article 2, instaurant l'interdiction administrative de manifester.

«Notre abstention n'est le signe d'aucune posture politique ni défiance à l'égard de notre majorité, mais bien de notre irrémédiable attachement à un État de droit dans lequel, sous aucun prétexte, la liberté de manifester ne saurait être altérée», écrivent les 16 «abstentionnistes» dans un communiqué commun.

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Ces abstentions «constituent un appel clair à la réécriture de l'article 2», a considéré sur Twitter Matthieu Orphelin, député de la frange écologiste de LREM.

On compte également quatre abstentions et un vote contre au Mouvement démocrate (MoDem), principal allié de LREM au Palais-Bourbon, où le groupe UDI-Agir et Indépendants s'est montré divisé (12 voix pour, trois contre et 13 abstentions).

Les Socialistes, les Communistes, La France insoumise et la quasi-totalité du groupe Libertés et Territoires ont voté contre le texte, de même que les députés du Rassemblement national, où Gilbert Collard a dénoncé une loi «liberticide et fasciste».

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