Les députés de l'Assemblée nationale ont adopté, le 5 février, la proposition de loi «prévention et sanction des violences lors des manifestations».
Des députés comme Aurélien Taché et Sonia Krimi avaient annoncé en amont qu'ils ne voteraient pas la loi, dont ils contestent en particulier l'article 2, instaurant l'interdiction administrative de manifester.
«Notre abstention n'est le signe d'aucune posture politique ni défiance à l'égard de notre majorité, mais bien de notre irrémédiable attachement à un État de droit dans lequel, sous aucun prétexte, la liberté de manifester ne saurait être altérée», écrivent les 16 «abstentionnistes» dans un communiqué commun.
On compte également quatre abstentions et un vote contre au Mouvement démocrate (MoDem), principal allié de LREM au Palais-Bourbon, où le groupe UDI-Agir et Indépendants s'est montré divisé (12 voix pour, trois contre et 13 abstentions).
Les Socialistes, les Communistes, La France insoumise et la quasi-totalité du groupe Libertés et Territoires ont voté contre le texte, de même que les députés du Rassemblement national, où Gilbert Collard a dénoncé une loi «liberticide et fasciste».