La dénonciation du traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI), signé durant la guerre froide, est une «très mauvaise nouvelle» pour la sécurité en Europe, estime Jean de Gliniasty, ambassadeur de France en Russie de 2009 à 2013 et directeur de recherche à l'IRIS. Évoquant la sortie des États-Unis de l'accord et la réponse russe à cette démarche, l'ancien diplomate se montre étonné par la posture des pays européens.
«Le retrait des Américains, puis des Russes du traité FNI est évidemment une très mauvaise nouvelle pour la sécurité de l'Europe qui a pourtant étrangement approuvé la décision américaine», a-t-il déclaré dans une interview à RIA Novosti.
Les États-Unis ont annoncé qu'ils cesseraient, dès le 2 février, de respecter le traité de 1987 signé avec la Russie sur les FNI. Ils se retireraient ainsi officiellement de ce pacte dans six mois, à moins que Moscou ne détruise les missiles suspectés, par Washington, de violer le traité. La Russie dément toute violation du document.
En réponse au retrait unilatéral des États-Unis, la Russie a suspendu, elle aussi, sa participation au traité, annonçait samedi le Président russe. Parallèlement, Vladimir Poutine a donné son feu vert à la création d'une fusée hypersonique terrestre de moyenne portée.