Pas de gaz algérien supplémentaire en Europe: la France et l’Espagne ont tranché

Le projet d'interconnexion gazière entre l’Espagne et la France a finalement été abandonné pour inadaptation «aux besoins du marché» européen en gaz. Cette décision pénaliserait la société algérienne des hydrocarbures qui a investi dans l’augmentation de ses capacités d’exportation vers l’Europe, selon Echorouk online.
Sputnik

La France et l'Espagne ont dernièrement annoncé l'abandon de leur projet d'interconnexion gazière, jugé trop cher et manquant de «maturité» relativement aux conditions du marché du gaz sur le continent européen. Suite à cette décision, la Société nationale algérienne des hydrocarbures (Sonatrach) se trouverait pénalisée, selon le journal électronique algérien Echorouk online. La raison serait les investissements consentis par la Sonatrach pour l'acheminement de quantités supplémentaires de gaz algérien vers le continent européen, selon la même source.

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La Commission de régulation de l'énergie (CRE) française et son homologue espagnol, la CNMC, ont annoncé, le 22 janvier, leur rejet du projet Step, destiné à augmenter les capacités d'acheminement de gaz naturel entre l'Espagne et la France, a rapporté l'agence Reuters. Proposé par les gestionnaires des réseaux de distribution de gaz, le français Teréga et l'espagnol Enagás, le projet, dont le montant s'élevait à 442 millions d'euros, a finalement été jugé inadapté aux «aux besoins du marché» et ne présentait pas «une maturité suffisante», selon la même source.

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Le 12 septembre 2018, dans la wilaya de Tlemcen, dans l'ouest de l'Algérie, Abdelmoumen Ould Kaddour, PDG de Sonatrach, avait annoncé devant la presse le lancement du projet d'extension du gazoduc Pedro Duran Farell (GPDF) El Aricha-Beni Saf. Selon lui, cette extension est sensée augmenter la capacité du gazoduc Medgaz, reliant l'Algérie à l'Espagne.

«L'Algérie approvisionne actuellement l'Europe par Medgaz à hauteur de 8 milliards de m3 en gaz naturel. Nous sommes en train de travailler pour augmenter la quantité à 10 milliards de m3. C'est notre objectif. Nous voulons augmenter nos capacités d'export», a-t-il affirmé. Ce projet, dont la réception est prévue pour 2020, nécessite un investissement de 31,59 milliards de dinars (soit 233 millions d'euros environ), selon le PDG.

Au vu des investissements déjà engagés, la Sonatrach se trouverait ainsi dans une situation peu confortable, selon Echorouk online.

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