Usage du LBD maintenu, le Net dénonce l’«irresponsabilité» du Conseil d’État

Des internautes sont revenus sur le rejet des demandes d'interdiction du lanceur de balles de défense (LBD) lors des prochaines manifestations par le Conseil d'État, en condamnant la décision. Sur Twitter, Jean-Luc Mélenchon a publié une image d’Emmanuel Macron avec l’inscription «Stop au Président Flash-Ball».
Sputnik

Le Conseil d'État a refusé, dans un communiqué publié vendredi, d'interdire l'usage des lanceurs de balles de défense au grand dam de ceux qui luttent pour sa prohibition. Suite à une polémique sur le nombre de blessures graves infligées à des manifestants, plusieurs internautes ont dénoncé la décision du Conseil d'État de maintenir l'utilisation de l'arme:

Certains se sont permis des commentaires sarcastiques:

Jean-Luc Mélenchon a publié ce vendredi soir, sur Twitter, une image où l'on voit Emmanuel Macron apparaître derrière un bris de verre. «Stop au président Flash-Ball», peut-on lire sur la publication.

Pour Jérôme Rodrigues, l'une des figures du mouvement des Gilets jaunes, blessé à l'œil samedi dernier, la décision du Conseil d'État de maintenir l'usage du lanceur de balle de défense (LBD), dans les manifestations, est «incompréhensible» et «irresponsable».

«Cette décision me surprend. Je suis quand même le vingtième œil qui tombe dans ce mouvement. C'est aberrant, incompréhensible. Je suis triste, en colère et dans l'incompréhension. Des gens sont mutilés, on devient des gueules cassées alors qu'on demande un bout de pain. On vient juste revendiquer, dans la patrie des droits de l'Homme, et on reçoit des "bastos"? Il y aura d'autres blessés, d'autres vies brisées, c'est irresponsable», a-t-il déclaré, évoquant ainsi des «bastos» en référence à la récente fuite d'une vidéo filmée dans un centre de commandement de police à Toulouse.

Gilets jaunes: Castaner donne la cause des blessures, le Web annonce les siennes
En parlant des blessés lors des manifestations des Gilets jaunes, les chiffres de la mobilisation annoncés par le gouvernement font régulièrement l'objet de polémiques. Par exemple, Christophe Castaner a annoncé le chiffre de quatre manifestants blessés à l'œil suite à des tirs de LBD par les membres des forces de l'ordre. Cependant, le collectif militant «Désarmons-les», quant à lui, a évoqué 20 personnes rendues borgnes ou gravement blessées à un œil.

Discuter