Le projet de la ligne ferroviaire transmaghrébine reliant le Maroc, l'Algérie et la Tunisie sera relancé, selon un communiqué du secrétariat général de l'Union du Maghreb arabe (UMA), publié jeudi 31 janvier sur son site officiel.
«Le secrétariat général de l'Union du Maghreb arabe a obtenu un don de la Banque africaine de développement […] en vue de financer le coût des activités préparatoires du projet de la réhabilitation et de la modernisation de la ligne de chemin de fer transmaghrébine reliant l'Algérie, le Maroc et la Tunisie», indique le communiqué de l'UMA.
Le projet consiste à revaloriser et à moderniser une ligne ferroviaire de 363 km, qui existait déjà entre le Maroc et l'Algérie. Ainsi qu'une autre ligne de 503 km entre l'Algérie et la Tunisie, tout en effectuant la connexion entre les deux lignes afin de relier les trois pays.
«L'Algérie et le Maroc n'ont pas besoin de médiateurs pour résoudre leurs problèmes bilatéraux», a déclaré Nasser Bourita, le ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. Mercredi 23 janvier, il s'est exprimé lors de son passage dans l'émission Bila Houdoud de la chaine qatarie Al Jazeera, dans laquelle il affirme qu'il n'y aura pas d'Union du Maghreb arabe intégrée sans relations normales entre Rabat et Alger.
Dans ce sens, Nasser Bourita a rappelé que le roi Mohammed VI avait appelé, dans son discours du 6 novembre 2018, l'Algérie à un dialogue bilatéral «franc et direct». Selon lui, le souverain marocain avait «proposé à cet effet la création d'un mécanisme souple dont les contours sont à convenir d'un commun accord avec Alger, et qui sera un espace de dialogue bilatéral ou seront examinés tous les problèmes sans intermédiaire».