L’enquête sur la tragédie la plus mystérieuse de l'histoire russe reprend après 60 années

«Notre objectif est de déterminer laquelle des 75 versions existantes est la plus probable, à l’aide de preuves fiables»: le bureau du Procureur général de Russie reprendra l'enquête sur la mort du groupe de touristes en février 1959 dans le nord de l'Oural. 60 ans après les faits, cet endroit est connu comme «le col de Dyatlov».
Sputnik

Le bureau du procureur général de Russie reprendra l'enquête sur la mort du groupe de Dyatlov dans l'Oural en hiver 1959 afin d'établir laquelle des 75 versions existantes est la plus probables, 60 ans après les faits, a déclaré vendredi un représentant officiel du parquet général de Russie.

«Actuellement, nous sommes passés à une étape clé: l'établissement de la véritable cause du décès des touristes. Et parmi 75 versions, nous avons l'intention d'en vérifier trois, les plus probables, et celles-ci sont toutes liées peu ou prou à des phénomènes naturels», a déclaré à une chaîne russe Alexandre Kourennoï, précisant qu'il pourrait s'agir d'une avalanche ou d'un ouragan.

L’épave d’un missile découvert sur le col de Dyatlov où disparaissent les randonneurs
«Le vent, en passant, est une force très sérieuse dans cette région, et les populations locales en sont conscientes, notamment les représentants des peuples autochtones», a-t-il déclaré.

Dans le même temps, il a exclu la version d'un crime.

«Le crime est complètement exclu. Il n'existe pas une seule preuve, même s'il existe une preuve indirecte qui plaiderait en faveur de cette version», a-t-il souligné.

Affaire du col Dyatlov: la découverte d'un objet étrange permettrait d'élucider le mystère
L'Affaire du col Dyatlov est un événement qui s'est soldé par la mort mystérieuse de neuf skieurs-randonneurs dans le nord de l'Oural, dans la nuit du 1er au 2 février 1959. Le col de montagne où s'est déroulée ce drame a depuis été renommé col de Dyatlov, en hommage au chef du groupe Igor Dyatlov. L'absence de témoins oculaires a donné naissance à de nombreuses spéculations. À défaut de pouvoir éclaircir le mystère, l'enquête menée par les autorités soviétiques s'est contentée de conclure qu'une «force irrésistible inconnue» avait causé la mort des randonneurs.

Les enquêteurs ont déterminé que les randonneurs avaient arraché leur tente de l'intérieur et étaient sortis nu-pieds dans la neige. Leurs corps ne présentaient aucun signe de lutte, mais deux des victimes avaient le crâne fracturé, deux côtes cassées, et l'une d'elles n'avait plus de langue. Selon certaines sources, les habits de certaines victimes présentaient des niveaux élevés de radiations.

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