Grâce au dispositif de sécurité déployé par l'Algérie le long de la frontière ouest avec le Maroc, le trafic de marijuana a baissé de 45% en 2017, selon le commandant Lotfi Guerfi, le chef de la section de lutte contre le trafic de stupéfiants de la gendarmerie nationale algérienne. Le responsable s'est exprimé lors d'un entretien avec le site d'information algérien Sud Horizons, en affirmant que malgré ce résultat, les quantités qui transitent restent importantes.
«Nous avons enregistré une régression significative de ce genre de trafic [de marijuana, ndlr] qui est le résultat des différents dispositifs déployés, notamment ceux des unités de la gendarmerie nationale», a déclaré le responsable. «La preuve est là: une baisse de 45% en 2017», a-t-il ajouté en soulignant qu'«en outre, une lutte implacable est menée pour réduire les champs de cannabis à l'ouest du pays».
Le Maroc est, avec l'Afghanistan, l'un des deux premiers producteurs mondiaux de résine de cannabis, selon le Rapport mondial sur les drogues 2016 publié par l'Onu. Le département d'État américain indique que cette activité représente environ 20% du PIB marocain.
Selon le quotidien, les tentatives à répétition des trafiquants de rejoindre l'Espagne par mer ont motivé la décision des autorités sécuritaires du royaume chérifien de créer ces unités d'élite. Le journal a indiqué que les trafiquants n'hésitent plus à utiliser leurs armes contre les forces de l'ordre.