Algérie: le FLN et ses alliés en ordre de marche pour un 5e mandat de Bouteflika

Le Front de libération nationale a mis en branle sa machine électorale au service de Bouteflika pour l’élection présidentielle d’avril 2019, selon le coordinateur de l’instance dirigeante du parti. Une réunion des partis de l’alliance présidentielle est également annoncée, alors que le chef de l’État ne s’est pas encore prononcé sur sa candidature.
Sputnik

À l'approche de l'élection présidentielle du 18 avril 2019 en Algérie, Moad Bouchareb, le coordinateur de l'instance dirigeante du Front de libération nationale (FLN), a annoncé mardi 29 janvier, lors d'une conférence de presse à Alger, le lancement de la campagne de collecte de signatures pour le Président sortant Abldelaziz Bouteflika. Il a également fait part d'une réunion regroupant les partis de l'alliance présidentielle (FLN, RND, MPA, et TAJ), prévue samedi 9 février, pour mettre au point la stratégie de la campagne présidentielle, bien que le chef de l'État n'ait pas encore fait part de ses intentions.

«Après la convocation du corps électoral [le 18 janvier, ndlr], la balle est dans votre camp [les militants et les cadres du parti, ndlr]», a déclaré le responsable politique. «Commençons à nous préparer avec détermination à l'élection présidentielle. […] Nous devons avancer en un seul rang derrière le candidat du FLN. Vous connaissez notre candidat. Celui qui ne le connait pas n'est pas dans cette salle», a-t-il encore souligné.

Algérie: entre préparer la présidentielle ou son congrès, le FLN a fait son choix
Dans ce sens, détaillant les premières étapes du lancement de la campagne présidentielle, M.Bouchareb a annoncé l'installation d'un «comité qui se chargera de la collecte des formulaires de signatures». «Les formulaires de nos élus, je le pense, sont déjà prêts, au moins moralement», a-t-il lancé en affirmant que «ce qui nous intéresse en premier, ce sont les signatures des citoyens». «Le peuple algérien démontre à chaque fois son grand respect et sa grande considération au président Abdelaziz Bouteflika», a-t-il ajouté.

Alger: le chef de l’armée recadre les anciens généraux avant l’élection présidentielle
Pour Moad Bouchareb, tous ceux qui ont douté de la tenue de la présidentielle à la date prévue par la Constitution «se sont trompés dans leurs analyses». À tous ceux qui ont appelé «au report des élections» en évoquant une «vacance constitutionnelle», le responsable a rappelé que «depuis son arrivée au pouvoir, le président Bouteflika a veillé à ce que tous les rendez-vous électoraux se tiennent à la date prévue».

Pour qu'une candidature soit confirmée par le conseil constitutionnel, la loi électorale algérienne lui impose de réunir 600 signatures d'élus ou 60.000 signatures de citoyens, réparties sur un ensemble de 25 wilayas (régions).

Alger et Paris s’accordent sur une nouvelle convention d’extradition de criminels
139 lettres d'intention de candidature ont été déposées en vue de l'élection présidentielle du 18 avril, a annoncé le ministère algérien de l'Intérieur, indiquant qu'il s'agissait d'une liste encore provisoire arrêtée au 29 janvier. Parmi les postulants figurent 13 chefs de partis politiques et 126 prétendants indépendants, détaille le ministère, ajoutant que les personnes en question avaient reçu des formulaires de souscription de signatures.

La date limite de dépôt des dossiers de candidature pour l'élection présidentielle est fixée au 3 mars 2019, à minuit.

Le mandat du Président Abdelaziz Bouteflika, à la tête de l'Algérie depuis 1999, expire le 28 avril prochain. Son camp l'appelle depuis plusieurs mois à se représenter pour un cinquième mandat, mais M.Bouteflika, 81 ans, n'a pour l'heure pas fait part de ses intentions.

Discuter