Un ex-trafiquant de drogue, qui préfère garder l'anonymat, a témoigné ce lundi devant la cour d'assises de Bobigny, où il a confié les tortures subies après la disparition de 80 kg de cannabis. Il s'agissait d'un chargement qu'il avait accepté de ramener d'Espagne en Seine-Saint-Denis en août 2014, dans l'espoir d'éponger ses dettes, relate Le Parisien.
«Ils m'ont brûlé partout, les fesses, les testicules, les parties intimes, le sexe, le ventre, derrière… J'ai mal, je hurle, j'ai le nez cassé, du scotch sur la bouche, j'ai du mal à respirer. Ça sent le cochon brûlé, c'est dégueulasse. C'est d'une sauvagerie et d'une violence extrêmes, du sadisme.»
«Depuis les faits, je me lave au lavabo, et chaque fois que je vais aux WC, toutes ces plaies me rappellent ce qu'il m'est arrivé», confie-t-il.
Quatre mois plus tard, après avoir surmonté la peur de représailles, il s'est adressé à la police et a dénoncé ses bourreaux. Mais lui, poursuit le journal, a été dispensé de peine, compte tenu de son «courage» et de son «rôle essentiel» dans la dénonciation du trafic.