L'Union européenne (UE) et l'Union Africaine (UA) sont finalement prêtes à travailler avec Félix Tshisekedi, le Président élu de la République Démocratique du Congo (RDC), après avoir émis des doutes sur sa victoire. Les deux organisations l'ont annoncé mardi 22 janvier au cours d'une conférence de presse avec leurs représentants à Bruxelles, à l'issue d'une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays des deux continents.
«Nous avons pris note du résultat de l'élection. Il faut que le Président soit un rassembleur et s'engage dans un dialogue interne», a déclaré Federica Mogherini, responsable de la politique étrangère de l'UE.
«Les Congolais ont exprimé leur volonté de changement. Le nouveau Président devra faire face à de nombreux défis sécuritaires, socio-économiques et de gouvernance pour répondre aux attentes.»
Smaïl Chergui, représentant de l'organisation africaine a pour sa part déclaré
«Nous sommes prêts en tant qu'Union africaine à travailler avec le Président Tshisekedi et avec toutes les parties congolaises.»
Après que Félix Tshisekedi a été proclamé vainqueur de la présidentielle du 30 décembre en République démocratique du Congo, l'opposant Martin Fayulu, qui revendique la victoire avec 61% des suffrages, a contesté les résultats et a saisi la Cour constitutionnelle afin d'exiger le «recomptage des voix». Juste après l'annonce des résultats provisoires, Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères, a déclaré que les résultats annoncés de la présidentielle au Congo ne semblaient «pas conformes aux résultats que l'on a pu constater ici ou là».
La Cour constitutionnelle de la RDC a rejeté le recours de l'opposant Martin Fayulu qui conteste les résultats des présidentielles et a proclamé la victoire de Félix Tshisekedi dans la nuit de samedi à dimanche 20 janvier. La cérémonie de prestation de serment du président Félix Tshisekedi devrait avoir lieu le jeudi 24 janvier.