Les récents changements mis en place la semaine du 14 janvier sur Facebook ont déjà eu des répercussions sur le mouvement des Gilets jaunes qui se mobilise depuis le début sur les réseaux sociaux.
À la suite de ces modifications, le «compteur officiel de Gilets jaunes» a perdu près d'un million de membres, passant de 2,8 millions à 1,8 million en quelques jours.
Éric Drouet, l'une des figures des Gilets jaunes et administrateur de la page «La France en colère», a également annoncé que «50.000 membres» avaient «disparu» de ce groupe.
Bien que ces nouvelles règles s'appliquent à tous les groupes sur Facebook, certains Gilets jaunes commencent à crier à la «censure». Et cela ne semble pas être le premier cas à préoccuper les adeptes du mouvement.
Des «bugs» mondiaux… mais particulièrement concentrés en France
Dès le début du mouvement, de nombreux Gilets jaunes se sont confrontés à plusieurs reprises à des pannes qui les empêchaient d'accéder au réseau social, principale plateforme de leur mobilisation.
Le 20 novembre, soit trois jours après l'acte 1 des Gilets jaunes, le bon fonctionnement de Facebook a été perturbé par des pannes qui, selon Down Detector, service de détection de dysfonctionnements en ligne, concernaient principalement les régions de Paris, Strasbourg et Lille.
En fait, le réseau social se réserve le droit de supprimer certains contenus qualifiés d'«appels à la violence» ou de «fausses informations».
La lutte contre ce type de contenus sur le réseau social a récemment attiré l'attention du gouvernement français. Le 12 novembre dernier, Emmanuel Macron a annoncé un partenariat à venir entre le gouvernement et Facebook. Le réseau social a consenti d'ouvrir ses portes à «quatre à cinq experts» nommés par le gouvernement français afin de leur montrer comment se faisait le travail de modération.
Contacté par BFM TV, Facebook a assuré n'avoir «reçu aucune demande de la part du gouvernement français pour supprimer des contenus liés aux manifestations» des Gilets jaunes.