Ces règles et «bugs» de Facebook qui auraient défavorisé les Gilets jaunes

Les réseaux sociaux, notamment Facebook, sont l’un des principaux outils de la mobilisation du mouvement des Gilets jaunes. Néanmoins, les manifestants accusent souvent la plateforme fondée par Mark Zuckerberg d’agir en leur défaveur. Sputnik revient sur les différents «bugs» et «problèmes techniques» qui ont alimenté cette accusation.
Sputnik

Les récents changements mis en place la semaine du 14 janvier sur Facebook ont déjà eu des répercussions sur le mouvement des Gilets jaunes qui se mobilise depuis le début sur les réseaux sociaux.

Les Gilets jaunes mettent au point leur acte 10 sur Facebook
Facebook exclut désormais des groupes toutes personnes ayant été ajoutée par un de leurs contacts, mais n'y ayant jamais participé. Un autre changement concerne la possibilité d'ajouter des membres dans un groupe Facebook. Auparavant, il était possible d'ajouter à un groupe des utilisateurs de Facebook sans leur autorisation. Désormais, ils figurent dans la partie «Invités» jusqu'à ce qu'ils acceptent l'invitation qui n'est valable que pendant vingt-huit jours.

À la suite de ces modifications, le «compteur officiel de Gilets jaunes» a perdu près d'un million de membres, passant de 2,8 millions à 1,8 million en quelques jours.

Éric Drouet, l'une des figures des Gilets jaunes et administrateur de la page «La France en colère», a également annoncé que «50.000 membres» avaient «disparu» de ce groupe.

Bien que ces nouvelles règles s'appliquent à tous les groupes sur Facebook, certains Gilets jaunes commencent à crier à la «censure». Et cela ne semble pas être le premier cas à préoccuper les adeptes du mouvement.

Des «bugs» mondiaux… mais particulièrement concentrés en France

Dès le début du mouvement, de nombreux Gilets jaunes se sont confrontés à plusieurs reprises à des pannes qui les empêchaient d'accéder au réseau social, principale plateforme de leur mobilisation.

Le 20 novembre, soit trois jours après l'acte 1 des Gilets jaunes, le bon fonctionnement de Facebook a été perturbé par des pannes qui, selon Down Detector, service de détection de dysfonctionnements en ligne, concernaient principalement les régions de Paris, Strasbourg et Lille.

Des retouches aux chiffres manipulés: toutes les nuances de «censure» de médias français
En réagissant à ces informations, Facebook, cité par le site d'informations Actu.fr, a déclaré qu'il n'y avait «aucune action de la part de Facebook sur les pages indiquées».

En fait, le réseau social se réserve le droit de supprimer certains contenus qualifiés d'«appels à la violence» ou de «fausses informations».

La lutte contre ce type de contenus sur le réseau social a récemment attiré l'attention du gouvernement français. Le 12 novembre dernier, Emmanuel Macron a annoncé un partenariat à venir entre le gouvernement et Facebook. Le réseau social a consenti d'ouvrir ses portes à «quatre à cinq experts» nommés par le gouvernement français afin de leur montrer comment se faisait le travail de modération.

Contacté par BFM TV, Facebook a assuré n'avoir «reçu aucune demande de la part du gouvernement français pour supprimer des contenus liés aux manifestations» des Gilets jaunes.

Discuter