Ces règles et «bugs» de Facebook qui auraient défavorisé les Gilets jaunes

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Gilets jaunes à Paris, le 19 janvier 2019 - Sputnik Afrique
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Les réseaux sociaux, notamment Facebook, sont l’un des principaux outils de la mobilisation du mouvement des Gilets jaunes. Néanmoins, les manifestants accusent souvent la plateforme fondée par Mark Zuckerberg d’agir en leur défaveur. Sputnik revient sur les différents «bugs» et «problèmes techniques» qui ont alimenté cette accusation.

Les récents changements mis en place la semaine du 14 janvier sur Facebook ont déjà eu des répercussions sur le mouvement des Gilets jaunes qui se mobilise depuis le début sur les réseaux sociaux.

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Facebook exclut désormais des groupes toutes personnes ayant été ajoutée par un de leurs contacts, mais n'y ayant jamais participé. Un autre changement concerne la possibilité d'ajouter des membres dans un groupe Facebook. Auparavant, il était possible d'ajouter à un groupe des utilisateurs de Facebook sans leur autorisation. Désormais, ils figurent dans la partie «Invités» jusqu'à ce qu'ils acceptent l'invitation qui n'est valable que pendant vingt-huit jours.

À la suite de ces modifications, le «compteur officiel de Gilets jaunes» a perdu près d'un million de membres, passant de 2,8 millions à 1,8 million en quelques jours.

Éric Drouet, l'une des figures des Gilets jaunes et administrateur de la page «La France en colère», a également annoncé que «50.000 membres» avaient «disparu» de ce groupe.

Bien que ces nouvelles règles s'appliquent à tous les groupes sur Facebook, certains Gilets jaunes commencent à crier à la «censure». Et cela ne semble pas être le premier cas à préoccuper les adeptes du mouvement.

Des «bugs» mondiaux… mais particulièrement concentrés en France

Dès le début du mouvement, de nombreux Gilets jaunes se sont confrontés à plusieurs reprises à des pannes qui les empêchaient d'accéder au réseau social, principale plateforme de leur mobilisation.

Le 20 novembre, soit trois jours après l'acte 1 des Gilets jaunes, le bon fonctionnement de Facebook a été perturbé par des pannes qui, selon Down Detector, service de détection de dysfonctionnements en ligne, concernaient principalement les régions de Paris, Strasbourg et Lille.

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​Facebook a alors expliqué ces «problèmes intermittents» par «une configuration de serveur». Contacté par le journal 20 minutes, le réseau social a qualifié de fausses les allégations qui circulaient sur internet et d'après lesquelles ce bug était lié à une «prétendue censure commandée par l'Élysée».

Des dysfonctionnements semblables ont été enregistrés le 5 décembre à l'approche du quatrième samedi de la mobilisation des Gilets jaunes. D'après la carte de Down Detector, Paris était l'une des villes où la concentration de signalements suite à des problèmes était la plus forte.

Par la suite, certains internautes faisaient remarquer que cette nouvelle panne pouvait «compliquer l'organisation des Gilets jaunes». Panne de Facebook.

 

«Désolé, impossible de joindre le groupe»

Après le lancement du compteur officiel le 27 novembre dernier, un autre problème avait été signalé par de nombreux utilisateurs de Facebook. Selon ses créateurs, le groupe avait recueilli un million de membres tandis que Facebook n'en indiquait que 580.000.

D'ailleurs, de nombreux internautes n'arrivaient pas à adhérer à ce groupe.

Lutte conte les contenus «illégaux»

De nombreux utilisateurs de Facebook se sont également indignés du fait que certaines de leurs publications, portant notamment sur les Gilets jaunes, avaient été supprimées.

De premiers cas semblables avaient été rapportés avant même le début des manifestations, comme le blocage du groupe pour la mobilisation du 17 novembre à Toulouse.

À cette même période, d'autres évènements liés aux Gilets jaunes avaient disparu de Facebook, ceux organisés à Rodez et à La Rochelle, entre autres.

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En réagissant à ces informations, Facebook, cité par le site d'informations Actu.fr, a déclaré qu'il n'y avait «aucune action de la part de Facebook sur les pages indiquées».

En fait, le réseau social se réserve le droit de supprimer certains contenus qualifiés d'«appels à la violence» ou de «fausses informations».

La lutte contre ce type de contenus sur le réseau social a récemment attiré l'attention du gouvernement français. Le 12 novembre dernier, Emmanuel Macron a annoncé un partenariat à venir entre le gouvernement et Facebook. Le réseau social a consenti d'ouvrir ses portes à «quatre à cinq experts» nommés par le gouvernement français afin de leur montrer comment se faisait le travail de modération.

Contacté par BFM TV, Facebook a assuré n'avoir «reçu aucune demande de la part du gouvernement français pour supprimer des contenus liés aux manifestations» des Gilets jaunes.

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