Theresa May a perdu la bataille pour le Brexit: et après?

Les députés britanniques ont voté en grande majorité contre le projet de sortie de l'Union européenne présenté par la Première ministre du pays. La crise politique s'aggrave au Royaume-Uni, où la situation est de plus en plus chaotique.
Sputnik

Lors du vote à la Chambre des communes le 15 janvier, 423 députés ont voté contre le projet de sortie du Royaume-Uni de l'UE. Seulement 202 députés l'ont soutenu, rappelle le site d'information Vestifinance.

Theresa May n'a pas réussi à persuader la Chambre des communes de la nécessité de faire sortir le Royaume-Uni de l'UE selon le scénario qu'elle proposait.

Les parlementaires britanniques votent contre l'accord sur le Brexit
Il est donc possible que Theresa May donne sa démission dans les jours à venir. Selon la Deutsche Bank, la défaite écrasante du projet de la Première ministre rend ce scénario encore plus plausible.

Il n'est pas exclu également que les représentants du parti conservateur retirent leurs voix à Theresa May. Dans ce cas, le parti devrait présenter un autre candidat pour la remplacer et il faudrait s'attendre à une guerre pour le leadership au sein du parti.

Mais si Theresa May parvenait à s'assurer le soutien du gouvernement, son cabinet aurait la possibilité de présenter au parlement une nouvelle stratégie de Brexit d'ici le 21 janvier.

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Dans ces conditions, la Première ministre exigerait de Bruxelles une prolongation de 2 à 4 semaines de l'article 50, ainsi qu'un nouveau cycle de négociations avec l'UE.

Si les adversaires de Theresa May exigeaient un nouveau référendum sur le Brexit, toutes les forces du gouvernement seraient lancées pour déterminer la date de ce vote et non pour trouver un consensus avec Bruxelles. Dans ce cas, la mise en application de l'article 50 devrait être prolongée jusqu'en juillet, voire plus tard.

L'éventualité de nouvelles législatives en cas de démission de Theresa May n'est pas non plus à exclure. Si les conservateurs n'arrivaient pas à présenter une nouvelle candidature et constituer un nouveau gouvernement en l'espace de deux semaines, de nouvelles élections se dérouleraient selon la législation en vigueur. Ce qui nécessiterait à nouveau la prolongation de l'article 50.

Brexit: et si le plus fidèle soutien de Theresa May était... Bruxelles?
Cependant, un Brexit sans accord avec Bruxelles serait le pire des scénarios, selon le média. C'est ce qui se passerait en cas d'absence de consensus parlementaire sur une transaction alternative, ou encore si la Première ministre ne parvenait pas à prendre le parlement sous contrôle et qu'en même temps la proposition de voter la défiance au gouvernement n'était pas soutenue par les députés.

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.

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