Dans le cadre d'une récente visite à Paris, une parlementaire du Parti marocain de la justice et du Développement (PJD) a retiré son voile pour faire quelques photos. Ces dernières, prises notamment devant le cabaret Moulin Rouge, ont été partagées à de nombreuses reprises sur les réseaux sociaux depuis le début de l'année.
La députée de Casablanca, Amina Maelainine, s'est prononcée elle-même sur l'affaire de ses photos sans voile.
«C'est une vraie guerre politique visant à nuire à mon image sans le respect des règles d'éthique et sans morale», a-t-elle écrit dans un post sur Facebook.
Elle a confié que durant un instant de faiblesse humaine, elle avait cédé et commencé à encaisser «des coups douloureux».
Avant d'indiquer qu'elle savait «depuis le début que c'était une guerre inégale contre une machine qui ne connaît que le langage de la destruction».
Le sujet a pourtant débouché sur une vive polémique dans le pays, constate le site Tout sur l'Algérie (TSA).
Questionné par les journalistes, Abdelilah Benkirane, ex-secrétaire général du PJD et ancien chef du gouvernement, a parlé, lui, «d'évolution», a précisé TSA.
«Il est naturel que nous évoluons. C'est le temps et la vie qui nous l'imposent […] L'être humain évolue dans l'âge et dans le savoir, relativise les choses, fait la part des choses. C'est une affaire ordinaire», a-t-il déclaré cité par le site.
«C'est entre elle et Dieu […] Elle est libre de porter ou de ne pas porter le hidjab», a-t-il souligné.
Toujours selon le site, la députée a annoncé avoir saisi la justice pour défendre sa réputation et celle de sa famille.
Entre-temps, la conséquence de ce comportement a sensiblement érodé la popularité du PJD, a affirmé lundi le quotidien Al-Akhbar, cité par le site d'information Le360. Selon lui, ces photos ont eu l'effet d'un séisme parmi les sympathisants du PJD, principalement dans la région du nord.