La visite à Ankara de John Bolton, conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, et de Joseph Dunford, chef d'état-major des armées des États-Unis, n'a pas dissipé l'inquiétude des autorités turques concernant l'avenir du nord-est de la Syrie, selon le quotidien Nezavissimaïa gazeta.
Ces accusations de persécution des Kurdes ont provoqué l'ire des autorités turques. La position de ces dernières est tout à fait compréhensible: les propos de John Bolton indiquent que Washington doute qu'il faille en réalité abandonner le nord-est de la Syrie. Suite à cette dispute indirecte avec ce représentant de l'administration américaine, Recep Tayyip Erdogan a tout simplement renoncé à s'entretenir avec lui à Ankara.
«Il est difficile d'établir les motivations de cette annonce de Donald Trump: soit il s'agit d'une initiative populiste qui se heurte actuellement à la réalité dure et à la position de l'establishment militaire et politique américain, soit d'une ruse visant à intensifier les contacts entre les acteurs impliqués et à sonder leurs réactions, explique Anton Mardassov, expert du Conseil russe des affaires internationales. Recep Tayyip Erdogan a clairement fait monter la mise en annonçant une nouvelle opération, et Donald Trump a voulu atténuer les tensions en intensifiant les contacts turco-américains, mais on a l'impression que personne ne sait pour le moment ce qu'il faut faire avec le nord-est de la Syrie».
*Organisation terroriste interdite en Russie
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