La France a demandé ce vendredi à l'Iran de cesser immédiatement toute activité liée aux missiles balistiques qui pourraient transporter des armes nucléaires, après que l'Iran a indiqué qu'il pourrait mettre en orbite deux autres satellites dans les prochaines semaines.
«La France rappelle que le programme de missiles iraniens n'est pas conforme à la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations unies» a déclaré la porte-parole du Quai d'Orsay Agnès von der Mühll, lors d'une rencontre avec la presse.
Le 3 janvier Washington a appelé Téhéran à renoncer à ses tirs de fusées, car, selon Mike Pompeo, de telles actions démontrent que «l'Iran défie la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l'Onu qui appelle le régime iranien à ne mener aucune activité liée à des missiles balistiques capables de transporter des armes nucléaires».
En décembre dernier Téhéran s'est dit déterminé à poursuivre ses tests de missiles sans demander le moindre feu vert à quelque pays que ce soit. Selon le général de brigade iranien Abolfazl Shekarchi, «les essais de missiles et autres moyens de l'industrie de défense de la République islamique d'Iran ont pour vocation la défense et la dissuasion».
En mai dernier, les États-Unis ont annoncé leur retrait de l'accord de Vienne sur le dossier du nucléaire iranien conclu en juillet 2015, avant de rétablir une première série de sanctions contre Téhéran en août. De nouvelles sanctions ciblant le secteur pétrolier iranien ont été introduites au début du mois de novembre.
Les pays membres de l'Union européenne, tout comme la Russie et la Chine, ont pour leur part indiqué vouloir préserver l'accord de Vienne. Les États signataires du document ont ainsi convenus de poursuivre leurs efforts pour maintenir les échanges commerciaux avec Téhéran malgré le rétablissement des sanctions américaines.