Astéroïde de l'apocalypse. Serons-nous sauvés?

La NASA prépare une mission pour faire dévier un astéroïde.
Sputnik

La chute d'une «météorite» en Russie, qui a provoqué l'effondrement d'un tumulus et le blocage de la rivière Boureïa pendant plusieurs jours en décembre, a fait la une des médias du pays, écrit mercredi le site Gazeta.ru. La nouvelle a provoqué l'agitation et l'intérêt des scientifiques, ainsi que des inquiétudes relatives au fonctionnement du barrage de Boureïa.

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Il s'est finalement avéré que cette «météorite» n'était qu'un glissement de terrain, et que toute cette histoire n'était rien de plus qu'une fake news — bien que non préméditée. Car les premiers à avancer l'hypothèse d'une chute de météorite n'étaient pas les scientifiques ou les journalistes, mais des chasseurs et les représentants de l'administration locale qui, malgré leur professionnalisme, ne sont pas des spécialistes en la matière.

Néanmoins, le premier jour, l'information sur la météorite a fait fureur. On imaginait un immense objet cosmique faisant exploser le tumulus en provoquant un cataclysme local. Le public, du moins en Russie, se souvient encore de la météorite de la Toungouska et de la fameuse météorite de Tcheliabinsk qui avait causé de nombreux dégâts en février 2013.

Après cet incident, la presse avait évoqué la nécessité de mettre en place un système d'avertissement permettant de prédire l'impact éventuel d'un objet cosmique avec la Terre. Des experts avaient été reçus au Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe). D'une manière générale, les discussions sur la vulnérabilité de la planète face au risque d'un impact avec des astéroïdes reviennent régulièrement sur le devant de la scène.

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Mais la plupart de ces projets restent pour l'instant sur le papier: ils sont trop coûteux et entourés d'un trop grand nombre d'incertitudes, notamment en ce qui concerne l'usage de charges nucléaires dans l'espace extra-atmosphérique.

La première tentative réelle d'interagir avec des astéroïdes dangereux sera la mission spatiale spéciale Double Asteroid Redirection Test (DART) de la NASA, dont les détails sont en cours d'élaboration.

Contrairement aux autres missions à destination de différents objets cosmiques, sa tâche ne consistera pas à recueillir des données scientifiques afin de découvrir le fonctionnement et l'origine du système solaire.

Son objectif visera à mettre au point des méthodes permettant de protéger la planète contre des frappes en provenance de l'espace.

La mission DART a choisi pour cible Didymos (65803), un petit astéroïde circumterrestre d'un groupe d'apollons dont l'orbite croise celle de la Terre, ainsi que celle de Mars.

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Cet astéroïde est assez imposant et mesure près de 800 mètres. Mais sa principale particularité est la présence d'un petit satellite de seulement 150 mètres de diamètre. Ce sont de tels astéroïdes, difficiles à identifier, qui représentent la plus grande menace pour la Terre, selon les spécialistes. C'est ce satellite qui a attiré l'attention des chercheurs en tant que cible éventuelle afin de mettre au point un «bélier cinétique» susceptible de protéger la planète.

Si tout se déroulait comme prévu et que la mission était lancée en juin 2021, la première mini-catastrophe provoquée par l'homme dans l'espace se produirait en octobre 2022. Un objet envoyé de la Terre percuterait alors l'astéroïde à une vitesse de 6 km/s.

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.

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