Les journalistes de la chaîne BFM TV ont annoncé ce lundi 7 janvier un boycott et ont refusé de couvrir les actions des Gilets jaunes sur le terrain. Espérant que cela soit un symbole en faveur de la liberté de la presse et d'expression, ainsi que les Gilets jaunes réfléchissent dans leur ensemble, ils ont rencontré une forte vague de sarcasme de la part des internautes.
Nombreux parmi eux se sont manifestés comme favorables à cette décision en se réjouissant d'avoir «une journée avec moins de fake news», en reprenant le hashtag #stopbfmtv et en ironisant sur ce choix.
En revanche, il y a ceux qui soulignent l'importance du traitement journalistique des manifestations des Gilets jaunes en rappelant que sans une diffusion par les médias, il n'y a aucune certitude que le mouvement dure dans le temps.
Enfin, certains félicitent les journalistes pour cette décision en suggérant qu'ils ne servent qu'à la propagande du mouvement qui s'étoufferait s'il n'était plus couvert. Ils avouent être fatigués de la large diffusion de ce sujet.
Les journalistes de la chaîne ont été régulièrement pris à partie lors de manifestations de Gilets jaunes à Paris et en régions depuis le début du mouvement. Samedi 29 décembre, les manifestants, au nombre d'un millier, qui s'étaient rassemblés à Marseille ont expulsé une équipe de journalistes de BFM TV sous les huées et aux cris de «menteurs». Le 22 décembre, une équipe de BFM TV a été attaquée à Saint-Chamond, dans la Loire, par une vingtaine de Gilets jaunes qui ont essayé de s'emparer de sa caméra. Et même s'ils ont échoué, les micros ont été arrachés et la caméra a été endommagée.
Fin novembre, dans un reportage depuis les Champs-Élysées, un journaliste de BFM TV avait affirmé qu'une large zone de la chaussée avait été dépavée par des Gilets jaunes, alors qu'il ne s'agissait que d'un tronçon de travaux d'aménagement d'une piste cyclable. Interpellé par les internautes, le journaliste a toutefois eu le courage de reconnaître son erreur.