Les journalistes de la chaîne BFM TV ont annoncé ce lundi 7 janvier un boycott et ont refusé de couvrir les actions des Gilets jaunes sur le terrain. Espérant que cela soit un symbole en faveur de la liberté de la presse et d'expression, ainsi que les Gilets jaunes réfléchissent dans leur ensemble, ils ont rencontré une forte vague de sarcasme de la part des internautes.
Nombreux parmi eux se sont manifestés comme favorables à cette décision en se réjouissant d'avoir «une journée avec moins de fake news», en reprenant le hashtag #stopbfmtv et en ironisant sur ce choix.
Une journée avec moins de #FakeNews qu'à l'habitude, c'est déjà ça.
— Christophe Mazzola (@ChMazzola) January 7, 2019
Enfin une bonne nouvelle!! Toute l'année pas possible??
— Jérôme tarbouriech (@Jrmetarbouriec1) January 7, 2019
Je trouve que ça fait bizarre de voir journaliste et bfmtv dans la même phrase
— filou (@filouu77) January 7, 2019
Y a un moment que je boycotte #BFMTV ils ont trop joué aux apprentis sorciers avec les gilets jaunes! Maintenant qu’ils se débrouillent! #stopbfmtv
— Mika (@Tchoup3099) January 7, 2019
Cela durera pas longtemps car BFM va perdre de l’audience donc des rentrées financières liées à la pub 😏💰
— michel b (@MBoulloud) January 7, 2019
Ah bon? Pourquoi ils en parlent?? pic.twitter.com/rfKFOYLJiM
— 🌸ⓢⓗⓨⓑⓖⓘⓡⓛⓨ🌸🌈 🏳️🌈 (@ShyBGirly) January 7, 2019
tant mieux, nous les boycottons aussi comme aucne connerie se sera émise par ce média.
— oorlynck philippe (@OorlynckP) January 7, 2019
Super génial, super initiative de bfmtv!! Comme ça ils ne dénatureront pas la réalité, ne raconteront pas de conneries. On se passera d'eux sans problème pour ne pas nous désinformer😁🤗
— enzo bouchoux (@EnzoBouchoux) January 7, 2019
C est bien connu, les résolutions en début de nouvelle année ne durent jamais bien longtemps 😂😂😂 pic.twitter.com/RZ0qage9OC
— Romain Verdy (@RomainVerdy) January 7, 2019
J'ai vraiment de la peine pour les journalistes. Leur rêve était decouvrir des théâtres de conflits à l étranger après avoir fait des études qui coûtent un bras. Ça se retrouve le samedi à commenter un feu de poubelles à l aide de 2 vigiles!
— ladeveze stephane (@LadevezeSteph) January 7, 2019
En revanche, il y a ceux qui soulignent l'importance du traitement journalistique des manifestations des Gilets jaunes en rappelant que sans une diffusion par les médias, il n'y a aucune certitude que le mouvement dure dans le temps.
Sans les médias, les gilets jaunes seraient déjà aux oubliettes.
— Digital Cameleon (@DigitalCameleon) January 7, 2019
Parce qu’ils auraient dû le faire depuis longtemps, le mouvement se serait arrêté.
— LeDucNext (@duc_next) January 7, 2019
Enfin, certains félicitent les journalistes pour cette décision en suggérant qu'ils ne servent qu'à la propagande du mouvement qui s'étoufferait s'il n'était plus couvert. Ils avouent être fatigués de la large diffusion de ce sujet.
Enfin. On ne verra plus la propagande des #GILETSJAUNES qui ne seraient rien sans médias. Oust aux oubliettes!!!
— 🇫🇷 Gringo 🇪🇸 (@ElGringo_bdx) January 7, 2019
Merci de faire des reportages sur les non GJ qui représentent le peuple et qui en ont marre de cette mascarade
— JN (@JN09800760) January 7, 2019
Les journalistes de la chaîne ont été régulièrement pris à partie lors de manifestations de Gilets jaunes à Paris et en régions depuis le début du mouvement. Samedi 29 décembre, les manifestants, au nombre d'un millier, qui s'étaient rassemblés à Marseille ont expulsé une équipe de journalistes de BFM TV sous les huées et aux cris de «menteurs». Le 22 décembre, une équipe de BFM TV a été attaquée à Saint-Chamond, dans la Loire, par une vingtaine de Gilets jaunes qui ont essayé de s'emparer de sa caméra. Et même s'ils ont échoué, les micros ont été arrachés et la caméra a été endommagée.
Fin novembre, dans un reportage depuis les Champs-Élysées, un journaliste de BFM TV avait affirmé qu'une large zone de la chaussée avait été dépavée par des Gilets jaunes, alors qu'il ne s'agissait que d'un tronçon de travaux d'aménagement d'une piste cyclable. Interpellé par les internautes, le journaliste a toutefois eu le courage de reconnaître son erreur.