Le préfet du Var, Jean-Luc Videlaine, a saisi l'Inspection générale de la Police nationale (IGPN) après qu'une vidéo a présenté un officier de police frappant plusieurs personnes pendant une manifestation de Gilets jaunes samedi à Toulon.
«Dans le cadre de mes responsabilités administratives, j'ai saisi l'IGPN afin qu'une enquête permette de faire toute la lumière sur les suspicions de violences policières à Toulon», a-t-il écrit sur Twitter.
Sur la vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, le policier, Didier Andrieux, commandant divisionnaire, a frappé plusieurs personnes, notamment au visage, lors de l'acte 8 des Gilets jaunes à Toulon.
Entre-temps, Le Parisien a affirmé être «en mesure de révéler» qu'il y a deux ans, «le fonctionnaire avait déjà été l'auteur d'une "manchette" à un major de police» à Toulon. Le commandant divisionnaire avait évoqué un geste involontaire, «son poing aurait frappé malencontreusement le visage de son collègue alors que le coup était destiné à une armoire».
«Soutenu par sa direction, Didier Andrieux, chef du service d'ordre public et du soutien (SOPS) à Toulon, avait écopé de la plus petite des sanctions: un avertissement», rappelle le journal.
Il avait affirmé précédemment que l'homme qui avait été battu «faisait partie d'un groupe d'une cinquantaine de casseurs qui avaient dégradé des voitures dans les minutes avant la vidéo». Selon lui, l'homme plaqué contre un mur et frappé au visage dans la vidéo était en possession d'un tesson de bouteille et le policier avait voulu le «neutraliser».
Didier Andrieux a pour sa part affirmé connaître l'homme qu'il a frappé, «un multirécidiviste qui n'a rien à voir avec les Gilets jaunes», et a expliqué avoir envoyé un coup sur sa main «pour lui faire lâcher le tesson», a-t-il précisé dans une interview à Nice-Matin.
Le huitième acte des manifestations des Gilets jaunes s'est déroulé ce samedi à Paris, ainsi que dans d'autres villes françaises. Dans la capitale, la mobilisation a été émaillée de heurts entre manifestants et forces de l'ordre. D'après le ministre français de l'Intérieur, la mobilisation a rassemblé environ 50.000 personnes à travers la France, contre 32.000 la semaine dernière.