L'officier de police, promu de la Légion d'honneur, qui a été filmé en train de frapper plusieurs personnes en marge d'une manifestation de Gilets jaunes, samedi à Toulon, «a agi proportionnellement à la menace», a affirmé Bernard Marchal, procureur de la République dans la ville, qui n'a pas ouvert de procédure contre le fonctionnaire, a indiqué l'AFP.
«Il y avait un contexte insurrectionnel avant et après ces vidéos, dans lequel il était impossible d'interpeller quelqu'un sans violence, et il a agi proportionnellement à la menace», a déclaré Bernard Marchal, d'après l'AFP.
L'homme frappé, qui ne porte pas de gilet fluorescent, aurait été en possession d'un tesson de bouteille et le policier aurait «voulu le neutraliser».
«Nous avons pu établir que cet homme faisait partie d'un groupe d'une cinquantaine de casseurs qui avaient dégradé des voitures dans les minutes avant la vidéo», a encore fait remarquer M.Marchal, cité par l'agence.
Didier Andrieux a pour sa part affirmé connaître l'homme qu'il a frappé, «un multirécidiviste qui n'a rien à voir avec les Gilets jaunes», et a expliqué avoir d'abord envoyé un coup sur sa main «pour lui faire lâcher le tesson», a-t-il précisé dans une interview à Nice-Matin.
L'homme est en effet connu de la justice depuis une dizaine d'années, a ajouté le procureur.
«Là encore le contexte nuance fortement les images», a noté le procureur cité par l'agence.
Le huitième acte des manifestations des Gilets jaunes s'est déroulé ce samedi à Paris, ainsi que dans d'autres villes françaises. Dans la capitale, la mobilisation a été émaillée de heurts entre manifestants et forces de l'ordre. D'après le ministre français de l'Intérieur, la mobilisation a rassemblé environ 50.000 personnes à travers la France, contre 32.000 la semaine dernière.