La situation des migrants serait-elle «une mise en danger délibérée» de la part de l'État?

Plusieurs associations, dont Médecins du monde France et la Ligue des droits de l'Homme, constatent «la faillite de l'État» dans l'accueil des migrants, affirment que la situation de ces derniers «confine à une mise en danger délibérée» et demandent au Président et à la mairie de Paris de «permettre un hébergement rapide des personnes à la rue».
Sputnik

Dans une tribune publiée par le Journal du dimanche (JDD), 14 associations venant notamment en aide aux migrants ont décidé de rappeler à Emmanuel Macron sa promesse, non tenue, de ne plus voir personne dans la rue dès la fin de 2017.

«Monsieur le Président, votre engagement, prononcé le 28 juillet 2017, a été vite oublié par votre gouvernement, votre majorité, vos services. Plus grave, par vous-même», ont indiqué ces associations, rappelant à Emmanuel Macron ses propres mots.

En effet, le Président de la République avait promis dans un discours sur l'accueil des réfugiés qu'il ne voulait plus «avoir des hommes et des femmes dans les rues, dans les bois ou perdus».

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Pourtant, un an après, «des milliers de personnes […] se partagent les interstices des villes, s'abritent sous des échangeurs et sont échoués sur les trottoirs de Paris et de son immédiate périphérie», constatent les 14 associations.

«Ces personnes à la rue ont toujours plus de difficultés à se nourrir, à se soigner, à trouver une information fiable pour faire valoir leurs droits élémentaires», déplorent les représentants de Médecins du monde France, du Secours catholique-Caritas France, de mission France de Médecins sans frontières, de la Ligue des droits de l'Homme et d'autres organisations d'aide aux migrants.

«Les discussions s'enlisent, les réponses restent les mêmes et ne sont pas à la hauteur de la situation d'urgence», soulignent-elles, appelant à «un changement de cap politique».

Que ce soit «à Paris, en Île-de-France, mais aussi à Grande-Synthe, sur le littoral nord, ailleurs», le sort des migrants «confine à une mise en danger délibérée», soulignent dans le JDD les associations qui estiment nécessaire d'«inventer collectivement de nouvelles solutions dès demain».

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