Aider des migrants les a menés à la prison, le Net divisé sur les «sept de Briançon»

© AFP 2024 STRINGER Migrants and refugees walk to cross Greek-Macedonian border near the village of Idomeni, in northern Greece on October 14, 2015
Migrants and refugees walk to cross Greek-Macedonian border near the village of Idomeni, in northern Greece on October 14, 2015 - Sputnik Afrique
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Sept militants ont été condamnés à différentes peines allant jusqu'à quatre mois de prison ferme à Gap, en France, ce jeudi. Ils ont été jugés coupables de délit de solidarité pour avoir aidé des migrants à entrer sur le territoire français en clandestinité. Pourtant, tout le monde ne semble pas d’accord avec cette «mesure sévère».

Suite à la condamnation ce jeudi à Gap de sept militants, qui avaient facilité l'entrée en France de migrants lors d'une manifestation au printemps, à des peines allant jusqu'à quatre mois de prison ferme, la Toile s'enflamme par une avalanche de réactions en divisant le Net en ceux qui jugent cette décision de «honte» et de «mesure sévère», et d'autres qui expriment leur espoir que la «France a commencé à bouger», en félicitant la justice.

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Le parquet reprochait aux sept militants âgés de 22 à 52 ans d'avoir facilité, le 22 avril, l'entrée illégale en France d'une vingtaine de migrants mêlés aux manifestants en forçant un barrage dressé par les forces de l'ordre, relate l'AFP. Partie de Clavière, en Italie, la manifestation s'était achevée à Briançon.

La colère prend la forme d'accusations de mépris par la France des droits de l'Homme, en minant des piliers essentiels, la liberté, la fraternité et l'égalité, et en trouvant ridicule ce qui a mené à la création du hashtag #délitdesolidarité pour lequel d'ailleurs les militants ont été reconnus coupables.

​Nombreux jugent cette condamnation de non-respect des lois, ainsi que parlent d'une trahison du principe de solidarité, en rappellent que la solidarité n'est pas quelque chose pour laquelle on peut être envoyé en prison.

​​​Puis, il y a des internautes qui sont soulagés par le fait que la justice, selon eux, marche finalement en France, en considérant que l'aide aux migrants peut être jugée comme un délit et que les coupables peuvent être envoyés en prison.

​​Enfin, certains internautes considèrent que cette décision n'est pas une bonne solution au problème, en proposant en même temps d'autres scénarios.

​​Selon l'AFP, au moment du procès, les accusés avaient contesté avoir sciemment aidé ces réfugiés à passer la frontière au cours de la manifestation.

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