Le député Joachim Son-Forget quitte LREM qui est devenu un lieu de «copinage»

«Je démissionne et du groupe et du parti», a déclaré à Valeurs actuelles le député Joachim Son-Forget, convoqué dans deux semaines par le bureau du groupe LREM au sujet de propos sexistes contre une sénatrice, regrettant que «LREM ne ressemble plus à la vraie France» et qu'il soit devenu un lieu de «copinage» et d'«entre-soi».
Sputnik

Joachim Son-Forget, le député La République en marche (LREM) des Français établis hors de France qui entretient une vive polémique depuis plusieurs jours, ne se considère plus comme un député de la majorité présidentielle à l'Assemblée nationale et annonce son départ.

«Je démissionne et du groupe et du parti, je rends ma carte», selon une information de Valeurs actuelles confirmée samedi à l'AFP par le député.

Toujours d'après le magazine, le représentant à l'Assemblée nationale des Français de Suisse et du Liechtenstein a déclaré continuer de soutenir Emmanuel Macron et lui avoir envoyé un SMS pour lui dire qu'il regrettait que le parti soit devenu un lieu de «copinage» et d'«entre-soi».

Joachim Son-Forget a indiqué ne pas exclure de «constituer une liste aux élections européennes et de créer un parti».

«LREM ne ressemble plus à la vraie France. Sur son flanc droit, le parti n'a pas assez d'attache à l'histoire et au patriotisme. Sur son flanc gauche, il ne montre pas assez de solidarité et de vraie grandeur», a-t-il affirmé cité par Valeurs actuelles.

Gilet pare-balles et sabre laser: le député Son-Forget est «prêt» à répondre à la LREM
M.Son-Forget a reçu une lettre de suspension du groupe LREM à la suite de propos jugés sexistes qu'il a tenu à l'encontre de la sénatrice EELV Esther Benbassa, ainsi que de nombreux tweets dans lesquels il invectivait des adversaires politiques. Celui adressé à Mme Benbassa évoquait «le pot de maquillage» que la sénatrice se mettait sur le visage.

Le cas de Joachim Son-Forget devait être examiné le 14 janvier par le bureau du groupe LREM à l'Assemblée nationale en vue d'éventuelles sanctions, avait précédemment annoncé l'AFP, précisant que son départ ramènerait à 305 le nombre de députés membres du groupe.

L'histoire remonte au 22 décembre, quand Esther Benbassa a repris dans une publication sur Twitter les propos de Brigitte Macron qui avait reproché aux Gilets jaunes de la «violence» et de la «vulgarité». Joachim Son-Forget a donc accusé la sénatrice d'avoir «détourné» les paroles de Mme Macron en vue de «mettre de [l'huile] sur le feu» et a évoqué le physique de la sénatrice en publiant également plusieurs photos d'elle. En 97 minutes, il a partagé environ 50 messages consacrés à la sénatrice. Cette dernière, ainsi que de nombreux internautes, ont dénoncé le «sexisme» et le «harcèlement» de ses publications.

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