Le parquet de Paris a ouvert une enquête contre Benalla pour «abus de confiance»

Dans le contexte des révélations des médias sur les passeports diplomatiques qu’Alexandre Benalla aurait utilisés lors de ses récents déplacements, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire à son encontre ayant pour objet un «abus de confiance», relate l'AFP.
Sputnik

Alors que Jean-Yves Le Drian a saisi vendredi le procureur de la République concernant la question des passeports diplomatiques qu'Alexandre Benalla aurait utilisés une fois la porte de l’Elysée fermée derrière lui, le parquet de Paris a ouvert samedi une enquête préliminaire contre l’ancien collaborateur d’Emmanuel Macron pour «abus de confiance».

Benalla évoque ses «échanges réguliers» avec des «membres de la présidence»
Cette annonce a été faite samedi 29 décembre, dans un communiqué du procureur Rémy Heitz précisant qu’outre ce point, l’enquête préliminaire comportait également d’autres chefs d'accusations.

Vendredi, le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères a adressé un courrier au procureur de la République. La lettre portait sur les révélations de l’utilisation, par l’ancien collaborateur d’Emmanuel Macron, de passeports diplomatiques. M. Le Drian a ainsi évoqué un éventuel «abus de confiance» ainsi qu'un possible «usage abusif» des documents par Alexandre Benalla.

Quand Benalla assurait sous serment qu’il n’avait plus de passeports diplomatiques (vidéo)
Dans un article du 27 décembre, Mediapart affirmait qu'Alexandre Benalla continuait d'utiliser son passeport diplomatique, délivré le 24 mai 2018. D'après le média, le document, valide jusqu'au 19 septembre 2022, porte la référence 17CD09254.

Plus tôt, LCI indiquait que le récent voyage d'Alexandre Benalla au Tchad n'avait pas été son seul déplacement sur le continent africain au cours des dernières semaines. Selon ce média français, qui cite l'entourage de l'ancien conseiller d'Emmanuel Macron, M.Benalla y aurait rencontré «plusieurs Présidents». L'Élysée avait alors répété que le jeune homme n'était pas un «émissaire officiel ou officieux».

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