En réponse à Patrick Strzoda, directeur de cabinet d'Emmanuel Macron, Alexandre Benalla a rédigé une lettre où il a évoqué «d'éventuelles missions personnelles et privées» effectuées «comme consultant» à l'époque où il était «en fonction à l'Élysée», comme l'a sommé M. Strzoda.
M.Benalla a ainsi reproché à Patrick Strzoda de ne pas s'être directement adressé à lui, tout en soulignant qu'il était toujours en contact avec «certains membre de la présidence».
«Au regard des relations que j'entretiens avec certains membre de la présidence, et des échanges réguliers que j'ai avec eux, il eût été plus cohérent de me transmettre directement ces interrogations auxquelles je n'aurais pas manqué de répondre, sans qu'il soit nécessaire de les porter sur la place publique», selon le courrier en question, repris par l'agence de presse.
Alors que Mediapart a affirmé que l'ancien collaborateur d'Emmanuel Macron continuait d'utiliser son passeport diplomatique et est entré dans différents pays africains ainsi qu'en Israël, M.Benalla a assuré «n'avoir jamais effectué de missions personnelles et privées» à l'époque de ses activités au sein de l'Elysée.
«Tout au long des fonctions qui m'ont été confiées à l'Élysée, je n'ai jamais effectué de missions personnelles et privées et je n'ai a fortiori jamais reçu directement ni indirectement de rémunérations en résultant», a-t-il écrit.
M.Benalla a également déclaré qu'il exerçait désormais «une activité professionnelle dans le strict respect déontologique qu'[impliquaient]» ses «fonctions passées au sein du cabinet».
Dans un article du 27 décembre, Mediapart affirmait qu'Alexandre Benalla continuait d'utiliser son passeport diplomatique, délivré le 24 mai 2018. D'après le média, le document, valide jusqu'au 19 septembre 2022, porte la référence 17CD09254.
Plus tôt, LCI indiquait que le récent voyage d'Alexandre Benalla au Tchad n'avait pas été son seul déplacement sur le continent africain au cours des dernières semaines. Selon ce média français, qui cite l'entourage de l'ancien conseiller d'Emmanuel Macron, M.Benalla y aurait rencontré «plusieurs Présidents». L'Élysée avait alors répété que le jeune homme n'était pas un «émissaire officiel ou officieux».