Bloomberg: Ankara aurait proposé aux USA d’étudier ses S-400 livrés par la Russie

La Turquie aurait proposé à des experts techniques américains d’étudier les complexes S-400 livrés par la Russie, relate Bloomberg, se référant à des sources proches du dossier. Moscou émet des doutes sur la véracité de ces assertions.
Sputnik

En vue de résoudre le différend avec les États-Unis concernant les livraisons de S-400 russes à la Turquie, Ankara aurait proposé que des experts techniques américains étudient les armements livrés, d'après Bloomberg. Le gouvernement turc n'a toutefois pas confirmé ces assertions.

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La Turquie, poursuit le magazine, devait assembler —au titre de membre de l'Otan-, certaines pièces de chasseurs américains F-35. Ainsi, Washington craint désormais que les militaires russes n'aient accès à des informations confidentielles à ce sujet, souligne Bloomberg.

Pour persuader la Turquie de renoncer aux S-400, les États-Unis ont proposé à Ankara d'acquérir des Patriot, systèmes de missile sol-air de moyenne portée, pour un montant total de 3,5 milliards de dollars. Cependant, pour qu'un tel accord soit signé, il est indispensable qu'il soit approuvé par le Congrès, souligne le magazine.

Le ministre turc des Affaires étrangères avait auparavant indiqué qu'Ankara considérait la possibilité d'acquérir des Patriot américains, tout en soulignant que l'accord avec la Russie ne pouvait pas être annulé.

Le porte-parole du Président russe, Dmitri Peskov, a de son côté souligné que l'accord en question sous-entendait la confidentialité de certaines informations et qu'il n'y avait «aucune raison de ne pas faire confiance à nos partenaires turcs».

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En septembre 2017, la Russie avait annoncé avoir signé un contrat prévoyant la livraison de systèmes de missiles S-400 à la Turquie. Fin octobre, le ministre turc de la Défense nationale, Hulusi Akar, a déclaré que le déploiement de systèmes russes en Turquie devrait débuter en octobre 2019.

Pour leur part, les États-Unis exercent des pressions sur la Turquie, leur allié au sein de l'Otan, pour qu'elle renonce à l'acquisition de ces systèmes de défense antiaérienne, menaçant de refuser de lui livrer des chasseurs F-35.

Dans le même temps, une loi adoptée par le Congrès américain en 2017 prévoit des sanctions économiques contre toute entité ou pays ayant conclu des contrats d'armement avec des entreprises russes.

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