En vue de résoudre le différend avec les États-Unis concernant les livraisons de S-400 russes à la Turquie, Ankara aurait proposé que des experts techniques américains étudient les armements livrés, d'après Bloomberg. Le gouvernement turc n'a toutefois pas confirmé ces assertions.
Pour persuader la Turquie de renoncer aux S-400, les États-Unis ont proposé à Ankara d'acquérir des Patriot, systèmes de missile sol-air de moyenne portée, pour un montant total de 3,5 milliards de dollars. Cependant, pour qu'un tel accord soit signé, il est indispensable qu'il soit approuvé par le Congrès, souligne le magazine.
Le ministre turc des Affaires étrangères avait auparavant indiqué qu'Ankara considérait la possibilité d'acquérir des Patriot américains, tout en soulignant que l'accord avec la Russie ne pouvait pas être annulé.
Le porte-parole du Président russe, Dmitri Peskov, a de son côté souligné que l'accord en question sous-entendait la confidentialité de certaines informations et qu'il n'y avait «aucune raison de ne pas faire confiance à nos partenaires turcs».
Pour leur part, les États-Unis exercent des pressions sur la Turquie, leur allié au sein de l'Otan, pour qu'elle renonce à l'acquisition de ces systèmes de défense antiaérienne, menaçant de refuser de lui livrer des chasseurs F-35.
Dans le même temps, une loi adoptée par le Congrès américain en 2017 prévoit des sanctions économiques contre toute entité ou pays ayant conclu des contrats d'armement avec des entreprises russes.