Des conditions insupportables ainsi que des menaces d'un emprisonnement plus long ont porté leurs fruits et forcé la Russe Maria Boutina à reconnaître sa culpabilité devant un tribunal, selon la porte-parole de la diplomatie russe.
«Ils l'ont transférée dans une cellule pour criminels dangereux, ne la laissaient pas sortir 22 heures par jour, de plus, ils ne lui ont pas assuré le traitement médical nécessaire. Lorsque vous vous familiarisez avec ces faits, il ne fait aucun doute que Maria Boutina a clairement expérimenté ce qui l'attend si elle ne coopère pas à l'enquête», a déclaré Maria Zakharova lors de son point de presse du 19 décembre.
Auparavant, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, avait, pour sa part, dénoncé les conditions de détention de Maria Boutina aux États-Unis, qui visent «à briser sa volonté et à la forcer à avouer des choses qu'elle n'a probablement pas faites».
«En créant des conditions intolérables et en menaçant d'une longue peine de prison, notre compatriote a été littéralement contrainte de signer des accusations absolument ridicules», a ajouté la porte-parole de la diplomatie russe le 19 décembre.
Maria Boutina, 30 ans, arrêtée en juillet dernier aux États-Unis et inculpée pour «complot» visant à «promouvoir les intérêts de la Russie», avait reconnu avoir cherché à ouvrir, dès 2015, «des canaux de communication officieux avec des Américains influents» au profit des autorités russes. Elle avait plaidé coupable dans l'espoir d'une peine allégée. Elle encourt actuellement jusqu'à six mois de prison et risque d'être expulsée à l'issue de sa peine.