L’Élysée appelle les Gilets jaunes à être «raisonnables» et à ne pas manifester samedi

À la suite de la fusillade qui s’est produite mardi soir à Strasbourg, Benjamin Griveaux s’est adressé aux Gilets jaunes en les appelant à ne pas descendre dans les rues samedi et «ne pas mettre à nouveau à contribution les forces de l’ordre», mobilisées dans la traque de l’assaillant de Strasbourg.
Sputnik

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Après les évènements tragiques qui ont secoué Strasbourg mardi 11 décembre, le porte-parole du gouvernement s'est adressé aux Gilets jaunes en les appelant à ne pas descendre dans les rues samedi pour le 5e acte des manifestations.

Il a souligné que la colère du peuple s'était déjà été exprimée et qu'elle avait «été entendue» par le gouvernement.

«Ce que nous vous demandons, en responsabilité, c'est d'être raisonnables samedi et de ne pas aller manifester», a déclaré Benjamin Griveaux à l'antenne de CNews.

Pour le moment, le gouvernement n'a pas pris la décision d'interdire les manifestations, prévues pour ce samedi, a-t-il- également annoncé. Cette mesure ne concerne pour le moment que Strasbourg, où le drame a eu lieu.

«Il n'est pas raisonnable de manifester car nos forces de l'ordre et de sécurité ont été mises à contribution énormément ces dernières semaines», a lancé M.Griveaux.

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Après la fusillade de Strasbourg, «il serait préférable que ce samedi chacun puisse, de manière apaisée, vaquer à des occupations d'un samedi avant les fêtes de famille de fin d'année plutôt que de manifester et mettre à nouveau à contribution nos forces de l'ordre», a-t-il résumé.

D'autres personnalités politiques se sont jointes à sa déclaration.

Ainsi, le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand et la ministre de la Justice, Nicole Belloubet ont souligné que le mouvement de Gilets jaunes devrait s'arrêter.

«Il y a eu un événement dramatique à Strasbourg et par ailleurs le Président a apporté des réponses», a insisté Mme Belloubet, en faisant référence au discours d'Emmanuel Macron prononcé le lundi 10 décembre.

«Urgence attentat» mais le même effectif de sécurité pour un acte 5 des Gilets jaunes
De son côté, le ministre de l'Intérieur a rappelé qu'un dispositif de sécurité renforcé avait été mobilisé pour retrouver l'assaillant de Strasbourg qui est actuellement toujours en fuite.

Son avis a également été partagé par d'autres personnalités politiques qui demandent l'arrêt, au moins temporaire, des manifestations. C'est le cas de Christian Estrosi, le maire LR de Nice.

«Compte tenu de la menace terroriste et de la fatigue de nos forces de l'ordre, peut-être faut-il suspendre, je dis bien seulement suspendre, le mouvement des Gilets jaunes. J'appelle à la responsabilité de chacun», a-t-il déclaré sur Europe 1.

Fusillade de Strasbourg: la piste terroriste confirmée par le maire de la ville
Une fusillade s'est produite le 11 décembre dans le centre-ville de Strasbourg, où se tient un marché de Noël. Un bilan provisoire dressé par la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, fait état, ce mercredi en fin de journée, de deux morts sur les 16 personnes blessées. Une personne est en état de mort cérébrale et le pronostic vital est engagé pour deux autres blessés. D'après différentes sources, l'auteur présumé de l'attaque était fiché «S». À ce stade, il n'est pas localisé.

À la suite à la fusillade, le niveau d'alerte du plan Vigipirate a été élevé à «urgence attentat». En dépit des mesures de sécurité renforcées, la capitale française accueillera le même effectif de forces de l'ordre que la semaine dernière, soit 8.000 policiers. L'acte 4 des manifestations s'est soldé par 1.082 interpellations à Paris.

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