Il a souligné que la colère du peuple s'était déjà été exprimée et qu'elle avait «été entendue» par le gouvernement.
«Ce que nous vous demandons, en responsabilité, c'est d'être raisonnables samedi et de ne pas aller manifester», a déclaré Benjamin Griveaux à l'antenne de CNews.
Pour le moment, le gouvernement n'a pas pris la décision d'interdire les manifestations, prévues pour ce samedi, a-t-il- également annoncé. Cette mesure ne concerne pour le moment que Strasbourg, où le drame a eu lieu.
«Il n'est pas raisonnable de manifester car nos forces de l'ordre et de sécurité ont été mises à contribution énormément ces dernières semaines», a lancé M.Griveaux.
D'autres personnalités politiques se sont jointes à sa déclaration.
Ainsi, le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand et la ministre de la Justice, Nicole Belloubet ont souligné que le mouvement de Gilets jaunes devrait s'arrêter.
«Il y a eu un événement dramatique à Strasbourg et par ailleurs le Président a apporté des réponses», a insisté Mme Belloubet, en faisant référence au discours d'Emmanuel Macron prononcé le lundi 10 décembre.
Son avis a également été partagé par d'autres personnalités politiques qui demandent l'arrêt, au moins temporaire, des manifestations. C'est le cas de Christian Estrosi, le maire LR de Nice.
«Compte tenu de la menace terroriste et de la fatigue de nos forces de l'ordre, peut-être faut-il suspendre, je dis bien seulement suspendre, le mouvement des Gilets jaunes. J'appelle à la responsabilité de chacun», a-t-il déclaré sur Europe 1.
À la suite à la fusillade, le niveau d'alerte du plan Vigipirate a été élevé à «urgence attentat». En dépit des mesures de sécurité renforcées, la capitale française accueillera le même effectif de forces de l'ordre que la semaine dernière, soit 8.000 policiers. L'acte 4 des manifestations s'est soldé par 1.082 interpellations à Paris.