Pacte de Marrakech: la Russie dit «niet» à la «responsabilité partagée»

La Russie estime que les pays qui n’étaient pas impliqués dans l’«ingérence» au Moyen-Orient et en Afrique du Nord ne doivent pas être tenus pour responsables de la crise migratoire, a déclaré l’ambassadeur russe à Rabat après l’adoption du Pacte mondial sur les migrations.
Sputnik

La Russie s'oppose au concept de «responsabilité partagée», par lequel le poids de l'accueil des migrants est répercuté sur des pays qui n'ont aucun lien avec leur exode massif, a déclaré mardi l'ambassadeur de Russie au Maroc, Valerian Shuvaev, lors de la conférence de Marrakech sur les migrations.

«Nous ne sommes pas en faveur du transfert de la responsabilité à d'autres alors que la situation actuelle, compliquée en matière de migration, est largement le résultat d'une ingérence irresponsable dans les affaires intérieures des États souverains du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord», peut-on lire dans le communiqué publié sur le site de l'ambassade russe à Rabat.

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Selon lui, ce sont les pays qui étaient «impliqués dans ces ingérences de manière active» qui doivent «en porter la responsabilité la plus lourde».

Dans le même temps, M. Shuvaev a salué l'adoption du Pacte mondial sur les migrations, en soulignant que la Russie était «ouverte à la collaboration avec tous les pays».

Le pacte mondial sur les migrations des Nations unies a été formellement approuvé lundi à Marrakech, après la proclamation orale et le traditionnel coup de marteau, devant quelque 150 pays réunis en conférence intergouvernementale.

Ce document vise en premier lieu à renforcer «la coopération relative aux migrations internationales sous tous leurs aspects». Le pacte n'est juridiquement pas contraignant, mais les pays qui l'ont rejeté ont fait valoir qu'ils voulaient conserver une gestion nationale des flux migratoires et qu'ils redoutaient l'utilisation du Pacte lors de recours devant la justice.

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