Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a jugé «non diplomatique» la déclaration de Mike Pompeo concernant l'arrivée des bombardiers russes au Venezuela.
«Ce n'est bien sûr pas diplomatique de la part du Secrétaire d'État […] En outre, ce n'est probablement pas très approprié de faire de tels commentaires pour un pays dont la moitié du budget de l'armée pourrait nourrir toute l'Afrique», a-t-il déclaré mardi.
«Seulement deux avions et le département d'État devient hystérique. Chers collègues, vous ne devriez pas stresser autant», a-t-elle écrit sur Facebook.
Plus tôt, le chef de la diplomatie américaine avait accusé la Russie et le Venezuela de gaspillage «des fonds publics».
«Le gouvernement russe a envoyé des bombardiers parcourir la moitié de la Terre jusqu'au Venezuela. Les peuples russe et vénézuélien doivent savoir ce que cela signifie: deux gouvernements corrompus gaspillent des fonds publics et étouffent la liberté pendant que leurs peuples souffrent.»
Partis de Russie, deux Tu-160 russes ainsi qu'un An-124 et un Il-62 des Forces aérospatiales du pays ont atterri à l'aéroport international Maiquetia (Simon Bolivar) de Caracas. Les pilotes ont parcouru plus de 10.000 km et le vol a été réalisé en stricte conformité avec les normes internationales de l'utilisation de l'espace aérien, a annoncé mardi le ministère russe de la Défense.
Le ministre vénézuélien de la Défense, Vladimir Padrino Lopez, a précisé que ces avions étaient arrivés au Venezuela afin de réaliser des manœuvres conjointes et ne représentaient donc aucune menace.