La moitié du budget de l'armée US «pourrait nourrir toute l'Afrique»

Il n’est pas «approprié» de la part de la diplomatie américaines de faire des remarques concernant les frais engendrés par l’envoi des bombardiers russes au Venezuela, estime le porte-parole du Kremlin. Il a alors rappelé à Washington l’envergure des dépenses militaires américaines.
Sputnik

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a jugé «non diplomatique» la déclaration de Mike Pompeo concernant l'arrivée des bombardiers russes au Venezuela.

«Ce n'est bien sûr pas diplomatique de la part du Secrétaire d'État […] En outre, ce n'est probablement pas très approprié de faire de tels commentaires pour un pays dont la moitié du budget de l'armée pourrait nourrir toute l'Afrique», a-t-il déclaré mardi.

Que font des bombardiers stratégiques russes Tu-160 au Venezuela? Un ministre explique
Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a, à son tour, dénoncé «l'hystérie» de Washington.

«Seulement deux avions et le département d'État devient hystérique. Chers collègues, vous ne devriez pas stresser autant», a-t-elle écrit sur Facebook.

Plus tôt, le chef de la diplomatie américaine avait accusé la Russie et le Venezuela de gaspillage «des fonds publics».

«Le gouvernement russe a envoyé des bombardiers parcourir la moitié de la Terre jusqu'au Venezuela. Les peuples russe et vénézuélien doivent savoir ce que cela signifie: deux gouvernements corrompus gaspillent des fonds publics et étouffent la liberté pendant que leurs peuples souffrent.»

​Partis de Russie, deux Tu-160 russes ainsi qu'un An-124 et un Il-62 des Forces aérospatiales du pays ont atterri à l'aéroport international Maiquetia (Simon Bolivar) de Caracas. Les pilotes ont parcouru plus de 10.000 km et le vol a été réalisé en stricte conformité avec les normes internationales de l'utilisation de l'espace aérien, a annoncé mardi le ministère russe de la Défense.

Le ministre vénézuélien de la Défense, Vladimir Padrino Lopez, a précisé que ces avions étaient arrivés au Venezuela afin de réaliser des manœuvres conjointes et ne représentaient donc aucune menace.

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