Édouard Philippe confirme que la taxe sur le carburant est «annulée»

Le chef du gouvernement français, Édouard Philippe, a accordé une interview à TF1 sur la situation dans le pays et a confirmé notamment que la taxe sur le carburant était «annulée».
Sputnik

Dans une interview accordée à TF1, le Premier ministre français, Édouard Philippe, a confirmé que la taxe sur le carburant était «annulée».

«Cette taxe a cristallisé la colère des Français», a-t-il reconnu, ajoutant qu'«aucune taxe ne doit remettre en cause l'unité nationale».

Évoquant le risque de nouvelles violences durant la journée de mobilisation prévue pour le 8 décembre, il a rappelé qu'il y avait «des gens qui ne sont pas là pour manifester, mais pour casser».

«Nous avons mobilisé un nombre considérable de forces de l'ordre: 8.000 à Paris et 89.000 sur toute la France», a-t-il précisé.

Une «douzaine de véhicules blindés» à roues de la gendarmerie (VBRG) seront par ailleurs utilisés à Paris, a ajouté le chef du gouvernement, évoquant un dispositif «exceptionnel».

Édouard Philippe s'est dit confiant et a préconisé des négociations.

«Je crois au bon sens des Français qui ont vu qu'on avait fait un geste d'apaisement, et maintenant il faut se mettre autour d'une table», a-t-il souligné pour conclure.

À l’approche de l’acte 4 des Gilets jaunes, Philippe au Sénat pour débattre des taxes
En France, après une première manifestation qui s'est déroulée le 17 novembre, des membres du mouvement des Gilets jaunes ont organisé le troisième acte de leur mobilisation le samedi 1er décembre. Dénonçant à l'origine la hausse des carburants, ils expriment désormais une colère sociale bien plus profonde.

Le dernier rassemblement a été marqué par d'importantes violences et dégradations urbaines dans la capitale française. Elles ont fait 133 blessés, dont 23 membres des forces de l'ordre, et ont conduit au placement en garde à vue de 378 personnes sur les 412 interpellées, selon un bilan communiqué par la préfecture de police dimanche.

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