Dans la même optique que sa première plainte, déposée le 5 juillet 2018 auprès de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) contre le Maroc, et concernant le litige sur les cahiers scolaires, la Tunisie est sur le point d'en déposer une seconde pour contester la taxe anti-dumping qui devrait être mise en place sous peu par le gouvernement marocain, dans le but de restreindre les exportations tunisiennes vers le royaume dans ce secteur. C'est ce qu'a affirmé ce lundi 3 décembre Omar Béhi, le ministre tunisien du Commerce, cité par le site d'information économique marocain L'Économiste.
«Nous sommes déterminés à poursuivre la procédure. L'enquête anti-dumping contre les cahiers scolaires [tunisiens, ndlr] ne devait pas être ouverte», a déclaré le ministre. «Il n'y avait ni dumping ni dommages [sur l'industrie marocaine, ndlr]», a-t-il encore soutenu.
Or, à la suite du dépôt de cette première plainte qui demandait à l'OMC d'exiger de Rabat «le respect du droit à la concurrence», Mustapha El Khalfi, le porte-parole du gouvernement marocain, avait déclaré, le 12 juillet, que son pays avait tout à fait le droit de protéger ses entreprises nationales, selon le site d'information Le 360.
Dans ce cadre, d'après l'Économiste, les investigations menées côté marocain dans le cadre de l'enquête anti-dumping, ayant pris fin en novembre, devraient déboucher sur la mise en place d'une taxe anti-dumping dont l'officialisation se ferait incessamment par un arrêté ministériel.
Pour rappel, si cette nouvelle plainte de la Tunisie auprès de l'OMC n'aboutit pas, le litige commercial entre ces deux pays du Maghreb fera l'objet d'un arbitrage international.