«J'ai été très surpris de la consanguinité dans le secteur médical. Par peur, les gens n'osent pas se dénoncer les uns les autres ni avouer lorsque quelqu'un a fait quelque chose de mal. À cela s'ajoute le conflit d'intérêts: qu'un médecin implante un produit et reçoive de l'argent pour en dire du bien, c'est vu comme normal», a déclaré à Sputnik Daniele Grasso, journaliste italien qui travaille pour le journal El Confidencial en Espagne.
L'idée de mener cette enquête est née de l'expérience de la journaliste néerlandaise Jet Schouten, qui a réussi à faire reconnaître un filet à mandarines comme un dispositif vaginal médical.
Or, les processus de certification en Europe et aux États-Unis ne sont pas exempts d'erreurs ni de négligences, selon le journaliste Daniele Grasso.
«Le principal problème réside dans le processus de certification. Les agences européennes et étatsuniennes déclarent qu'un produit est sûr, mais elles le font avec très peu de contrôles», affirme Daniele Grasso.
Aux États-Unis, les «incidents» liés aux dispositifs médicaux ont fait 1,7 million de blessés et 82.000 morts en dix ans, soit en moyenne plus de 8.000 morts par an, un chiffre considérable. En Europe, le décompte est plus délicat, car la collecte de ces informations n'est pas systématique.
À l'échelle globale, les entreprises qui ont enregistré le plus grand nombre de cas de dispositifs médicaux défectueux sont, entre autres: Johnson & Johnson, Medtronic, Abbott, Siemens, Philips, Roche, Zimmer Biomet, Novartis, Boston Scientific, Baxter…