«En ce qui concerne l'incident dans la mer Noire, c'est une provocation, sans doute organisée par les autorités actuelles, y compris par le Président qui agit à l'approche des élections présidentielles en Ukraine en mars prochain», a déclaré le dirigeant russe, s'exprimant en marge du forum d'investissement «La Russie appelle».
Selon M.Poutine, la cote de popularité du dirigeant ukrainien est plutôt faible et il «a des chances de ne pas passer au second tour».
«C'est pourquoi il faut faire quelque chose pour aggraver la situation et créer des obstacles insurmontables pour ses concurrents, issus, avant tout, de l'opposition», a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le chef d'État russe a souligné que les autorités de Kiev arrivent à se sortir de toutes les situations.
«Parfois je trouve étrange, même si je suis déjà habitué à beaucoup de choses, que les autorités actuelles de Kiev vendent avec succès leurs sentiments antirusses, elles n'ont plus rien d'autre, rien d'autre à vendre. On a l'impression que quoi qu'elles fassent, elles s'en sortent blanches comme neige. Si elles demandaient qu'on leur serve des bébés au petit déjeuner, ils leur seraient probablement servis. Et alors, on dirait: ils ont faim, on ne peut rien y faire», a ironisé M. Poutine.
«Un incident a eu lieu en mer Noire. C'est un incident frontalier, rien de plus. Que s'est-il passé en 2014? La Crimée a décidé d'adhérer à la Russie mais c'est déjà une histoire d'une autre ampleur. Tout comme les événements difficiles de la guerre civile en Ukraine, au sud-est, dans le Donbass, avec l'utilisation par les forces gouvernementales d'artillerie lourde et même de l'aviation», a-t-il souligné.
Le dirigeant russe a rappelé qu'en septembre dernier, une pareille escadre de navires militaires étaient passés sous le pont de Kertch en mer d'Azov.
«Ils ont totalement respecté tous les accords et les exigences. Ils ont communiqué qui ils étaient, combien ils étaient, où ils allaient. Nous leur avons fourni un pilote et les avons calmement accompagnés jusqu'à leur destination en d'Azov», a précisé M. Poutine.
Les gardes-côtes russes ont dû avoir recours aux armes pour arrêter les vaisseaux ukrainiens. La Russie a ouvert une affaire pénale à la suite de la violation de sa frontière nationale, alors que le Président ukrainien Piotr Porochenko a promulgué un décret, approuvé par le Parlement ukrainien, instaurant la loi martiale dans certaines zones du pays pour une durée de 30 jours à dater du 28 novembre.