C'est une fois de plus dans le sang que la secte jihadiste nigériane Boko Haram refait parler d'elle au Cameroun après quelques mois d'accalmie. Au moins 29 personnes ont ainsi été blessées ce mercredi 28 novembre dans un attentat suicide perpétré par deux femmes kamikazes, dont l'une a réussi à faire exploser sa charge au marché d'Amchidé, ville frontalière du Nigéria, dans l'extrême nord du Cameroun.
La localité d'Amchidé a été l'épicentre de la guerre entre soldats camerounais et combattants de Boko Haram. L'armée avait réussi à sécuriser la ville, où le groupe jihadiste disposait d'une base de repli. Une sécurisation qui a favorisé le retour progressif des habitants, qui avaient presque tous pris la fuite au plus fort des combats.
La crise séparatiste qui sévit dans les deux régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest Cameroun depuis octobre 2016, avait fini par faire oublier le front de la lutte contre Boko Haram, dans l'extrême nord du pays, mais cet attentat suicide vient rappeler que la menace Boko Haram reste plus que jamais présente.