Zakharova: Sputnik a prouvé qu’il faisait du journalisme, non de la propagande

Travaillant depuis des années dans des points chauds de la planète, les collaborateurs de Sputnik ont prouvé que leur métier était bien le journalisme et non la propagande, contrairement à ce que certains veulent faire croire, a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
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Après la diffusion d'informations selon lesquelles l'Élysée serait disposée à accréditer les médias russes Sputnik et RT, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a fait remarquer que cela n'était pas dû aux efforts de la diplomatie russe, mais que cette situation était dans l'ordre de choses:

«Vous pouvez lutter contre la réalité, vous pouvez faire tout pour ne pas accepter la réalité en tant que réalité, vous pouvez vivre dans un monde surréaliste, mais la réalité triomphera toujours. Et c'est bien le cas», a estimé la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.

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D'après elle, pendant un an ou un an et demi, Paris a tenu à souligner qu'«il ne considérait pas Sputnik et RT comme des médias uniquement parce qu'ils n'étaient pas des médias, mais un outil de propagande».

«Mais je ne veux dire qu'une chose. Je m'adresse à Paris et à nos collègues français. S'il vous plaît, donnez le nom, par exemple, de quelqu'un au service d'un média français qui travaille dans le Donbass ou y fait des reportages sur ce qui se passe pour, par exemple, en informer les médias», a déclaré Maria Zakharova.

Et de poursuivre que toutes les sanctions anti-russes et la politique européenne vis-à-vis de la Russie ne s'expliquaient que par les événements en Ukraine. La porte-parole de la diplomatie russe a lancé qu'elle n'était même pas sûre qu'il y ait en Ukraine ne serait-ce que deux représentants de médias français capables de présenter une position indépendante et objective sur ce qui s'y passe.

«Je voudrais souligner encore une fois que Sputnik et RT travaillent là-bas et ils rapportent des informations depuis les lieux où ils se trouvent. C'est la même chose avec la Syrie. C'est un des points les plus chauds sur la planète.»

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Et de préciser qu'il s'agit «de journalistes réels sur place» qui travaillent pour Sputnik et RT ou qui collaborent avec eux et non pas de «soi-disant espions ou propagandistes russes».

Maria Zakharova a fait savoir que les correspondants de ces deux médias travaillaient dans les points chauds de la Syrie pour «présenter des aspects de la réalité sur les écrans mondiaux».

«Combien de représentants des médias français ont travaillé, par exemple, à Alep ou à Idlib? Voici la réponse à la question de savoir qui est un journaliste qui diffuse de la propagande et qui n'en diffuse pas», a-t-elle ajouté dans une interview accordée à la chaîne de télévision RT.

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La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a conclu que personne n'était idéal et que les journalistes de ces deux médias devaient donc encore se perfectionner:

«Mais j'estime que ce que vous faites ces dernières années dans différentes parties du monde a finalement prouvé au monde que vous êtes des journalistes. Vous devriez certainement suivre cette voie, être sur les lieux et dans les situations où des gens ont besoin non seulement d'informations alternatives, mais aussi d'informations tout court.»

Un conseiller d'Emmanuel Macron, cité par Reuters, avait déclaré le 13 novembre que l'Élysée était favorable à l'idée d'accréditer Sputnik et RT France. Il avait rappelé que les deux médias avaient été accrédités pour les commémorations du 11 novembre dernier organisées à l'occasion du centenaire de l'armistice de 1918.

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