La France sanctionne 18 Saoudiens impliqués dans l'assassinat de Khashoggi

Le Quai d’Orsay a annoncé jeudi la mise en place de sanctions contre 18 ressortissants saoudiens impliqués dans l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi. Ils seront interdits d’accès au territoire français, ainsi qu'à l’espace Schengen.
Sputnik

Paris a annoncé ce jeudi sanctionner 18 ressortissants saoudiens impliqués dans l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi. Les personnes concernées ont désormais interdiction de se rendre en France et dans l'espace Schengen, a fait savoir le Quai d'Orsay.

«Il s'agit de mesures conservatoires, susceptibles d'être revues ou étendues en fonction de l'avancée des investigations en cours», est-il dit dans le communiqué du ministère des Affaires étrangères, cité par l'agence Reuters.

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«La France demande que toute la lumière soit faite sur la manière dont un tel acte a pu être commis. Elle attend de la part des autorités saoudiennes une réponse transparente, circonstanciée et exhaustive».

Ces mesures font ainsi suite à la décision prise lundi par le gouvernement allemand qui a interdit l'entrée de son territoire à 18 sujets saoudiens. Précédemment, l'Allemagne a décidé d'arrêter de fournir des armes à l'Arabie saoudite. Cette mesure s'applique également aux contrats déjà signés.

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Jamal Khashoggi a été tué le 2 octobre au consulat saoudien à Istanbul où il s'était rendu pour effectuer des démarches administratives. Après avoir d'abord nié le meurtre, Riad a fini par reconnaître que l'éditorialiste avait trouvé la mort lors d'une opération «non autorisée». Plus d'un mois après sa mort, son corps n'a toujours pas été retrouvé.

La Turquie mène sa propre enquête sur cet assassinat. Le 31 octobre, le procureur général d'Istanbul a annoncé que, dès son arrivée au consulat, Jamal Khashoggi avait été tué par strangulation, son corps ayant par la suite été démembré. Il a souligné le caractère prémédité de ce crime.

Le journaliste s'était exilé en 2017 aux États-Unis et publiait régulièrement dans le journal The Washington Post des tribunes critiques envers l'héritier du trône saoudien, le prince Mohammed ben Salmane al Saoud.

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