Le Turkish Stream quasi achevé, l’Ukraine calcule ses pertes

Conséquence de la construction du gazoduc Turkish Stream, l’Ukraine, dont l’une des sources de revenus est le transit de gaz russe vers l’Europe, s’apprête à chercher des partenaires étrangers pour gérer son système de transport de gaz et maintenir ainsi les flux à un niveau acceptable, selon un responsable de Kiev.
Sputnik

Après la mise en service du gazoduc Turkish Stream, le transit de gaz via l'Ukraine diminuera de 12 à 13 milliards de mètres cubes par an, a estimé dans une interview à la chaîne de télévision 24 le président du Conseil pour l'industrie gazière et le marché de gaz naturel, Leonid Ounigovski.

Belgrade convoite une part du projet Turkish Stream
«À présent, l'Ukraine doit concentrer ses efforts pour empêcher la construction du deuxième tube du Turkish Stream. Car ceci réduirait encore plus les volumes de gaz pompés via l'Ukraine vers l'Europe», a-t-il indiqué.

Kiev devrait, selon lui, attirer des partenaires étrangers dans la gestion de son système de transport de gaz, prioritairement des partenaires d'Italie, laquelle reçoit annuellement 23 milliards de mètres cubes de gaz par ce biais.

Cette mesure permettrait, selon lui, de maintenir les volumes passant par le pays à un niveau de 40 à 60 milliards de mètres cubes (au lieu des 70 à 80 milliards aujourd'hui).

Poutine et Erdogan supervisent l'achèvement du Turkish Stream sous la mer Noire
Lundi dernier, Gazprom a achevé l'agencement de la partie sous-marine du Turkish Stream, long de plus de 900 km, entre le kraï de Krasnodar (Sud) et la Turquie.

Le projet prévoit la construction de deux conduites d'une capacité de 15,75 milliards de m3 chacune, dont l'une acheminera du gaz russe en Turquie tandis que la seconde alimentera des pays d'Europe du Sud et du Sud-Est. Le gazoduc traversant la mer Noire devrait entrer en service d'ici 2020.

Les Présidents russe et turc, Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan, ont assisté, le 19 novembre 2018 à Istanbul, à la cérémonie d'achèvement du Turkish Stream sous la mer Noire. Les travaux de construction de la partie terrestre du gazoduc devraient être achevés d'ici fin 2019.

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