La Conférence générale des poids et mesures (CGPM) a acté vendredi à Versailles, à l'ouest de Paris, un nouveau système de mesure internationale, indépendant de tout objet physique.
Jusqu'à présent, un kilogramme était défini comme étant égal à la masse du «grand K», un cylindre de platine et d'iridium conservé précieusement depuis 1889 au bureau international des poids et mesures (BIPM) à Sèvres, près de Paris.
Or, les scientifiques se sont aperçus que la masse du prototype international avait légèrement varié par rapport à celles des six copies-témoins réalisées à la même époque.
Cette variation est évidemment anecdotique pour le commun des mortels quand il s'agit de faire son marché. Mais peut vite devenir problématique: les sciences et l'industrie sont entrées dans l'ère de l'infiniment petit avec notamment le développement des technologies quantiques.
L'ampère sera relié à la charge élémentaire (e), la charge électrique d'un proton. La mole, l'unité de quantité de matière, utilisée essentiellement en chimie sera définie directement en fixant la constante d'Avogadro (NA).
La Conférence générale des poids et mesures, créée à la fin du XIXe siècle, se réunit tous les 4 à 6 ans pour débattre et éventuellement modifier le Système international uniformisant les unités à l'échelle mondiale.
Les changements seront appliqués à partir du 20 mai 2019.