Une nouvelle étude met en lumière certains bienfaits associés à l'obésité

Des scientifiques américains ont découvert que le surpoids, considéré d'habitude comme un facteur augmentant le risque de plusieurs types de cancers, pouvait également aider à lutter contre les tumeurs, selon une étude publiée par Nature Medicine.
Sputnik

Des chercheurs de l'Université de Californie à Davis (UC Davis) déclarent que l'obésité serait capable non seulement de contribuer au développement du cancer, mais également d'aider à lutter contre les tumeurs, indique une étude publiée par le magazine Nature Medicine.

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Le surpoids est un facteur de risque en cas de tumeur maligne parce que celle-ci progresse plus vite et possède une capacité accrue de régénération, ont fait remarquer les chercheurs. Toutefois, l'excès de poids est également associé à une augmentation de l'efficacité du blocage de la protéine PD-1/PD-L1 qui entrave le système immunitaire ne lui permettant plus de «reconnaître la tumeur» et rendant inactifs les lymphocytes T qui, pareils à des soldats, aident l'organisme à lutter contre les maladies, y compris le cancer.

«Nous sommes loin d'affirmer que l'obésité permet aux patients atteints de cancer d'avoir un pronostic meilleur, mais le surpoids semble permettre de limiter l'action des facteurs bloquant le système immunitaire», a indiqué l'un des scientifiques, Arta M. Monjazeb.

Appliquant une immunothérapie de ce type à des animaux de laboratoire, les scientifiques ont remarqué que cette protéine se formait plus activement chez les malades en surpoids indépendamment du type du cancer. Lorsque ce schéma de blocage a été testé sur 251 patients atteints de mélanome, les résultats ont également été meilleurs pour ceux qui avaient un poids excédentaire.

«Ces découvertes font progresser notre compréhension du dysfonctionnement immunitaire induit par l'obésité et de ses conséquences sur le cancer et mettent en évidence l'obésité en tant que biomarqueur pour certaines immunothérapies du cancer», indique l'étude.

Ainsi, le blocage de la protéine PD-L1 à la surface des cellules tumorales pourrait empêcher celles-ci d'inactiver les lymphocytes T qui retrouveront donc leur rôle dans la détection et la destruction des cellules cancéreuses.

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