La Première Guerre mondiale n'a pas engagé que des hommes, à savoir 65 millions de personnes issus de 38 pays, mais également des animaux. Même les chats ont été utilisés dans les tranchées, non seulement comme talismans mais aussi comme soldats: ils chassaient les rats et leur comportement pouvait signaler aux humains une attaque chimique imminente.
Les chiens transportaient des capsules contenant des documents, posaient des lignes télégraphiques et travaillaient comme ambulanciers, cherchant les blessés sur champ de bataille puis les emportant derrière les lignes.
Les pigeons travaillaient comme facteurs, et étaient de surcroît entraînés pour réaliser des photographies aériennes. Presque toutes les armées du front occidental possédaient des pigeonniers de campagne.
Les souris se révélaient, elles aussi, utiles pour les militaires. Après le naufrage d'un sous-marin A-5 des suites d'une explosion de vapeurs de carburant non détectées le 16 février 1905, Londres avait ordonné la présence de souris blanches en cages à bord de tous les sous-marins en tant qu'«indicateurs» de fuite de carburant.
Mais les chevaux étaient hors-concours. La Première Guerre mondiale a été la dernière dans laquelle les chevaux ont joué un rôle aussi important que le matériel technique. L'approvisionnement de l'armée et le transport des troupes, en premier lieu de l'artillerie, s'effectuait essentiellement à l'aide des chevaux. Plus de 8 millions d'entre eux ont été tués sur les champs de bataille de cette guerre, selon des appréciations approximatives.
Outre les chevaux, les chameaux et même les éléphants étaient utilisés comme animaux de trait. C'était surtout utile dans les déserts. En 1915, l'armée britannique a même formé une brigade de chameaux spéciale. En plus de leur endurance et de leur rusticité, ils avaient la particularité d'effrayer les chevaux ennemis par leur odeur.
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