Le port espagnol de Ceuta annule les interdictions imposées aux navires russes

Pour la première fois depuis deux ans, lorsque, sous la pression de l’Otan, les escales des bâtiments de guerre russes ont été suspendues, le croiseur lance-missiles russe Marchal Oustinov est entré dans les eaux du port espagnol de Ceuta.
Sputnik

Après deux ans d'absence due à une exigence de l'Otan, des navires russes sont de retour dans le port espagnol de Ceuta, informent les médias locaux. Le croiseur lance-missiles russe Marchal Oustinov est notamment entré dans les eaux du port, le pétrolier Dubna et le remorqueur SB-400 doivent l'y rejoindre.

Il s'agit d'un événement marquant, puisque, toujours selon les mêmes sources, les escales effectuées par des bâtiments russes rapportaient de l'argent à la ville, notamment grâce au ravitaillement en carburant et au réapprovisionnement en nourriture.

Des navires de guerre russes seraient attendus à Ceuta après deux ans d’absence

«Ils sont entrés aujourd'hui pour faire le plein, reconstituer des réserves de nourriture et pour que l'équipage se repose», a déclaré le porte-parole du port, Victor Jimenez, à Sputnik.

Cependant, il n'a pas précisé combien de temps le navire russe allait rester dans ce port espagnol situé sur le continent africain.

Depuis 2011, 62 navires de la Flotte maritime militaire russe sont entrés dans le port de Ceuta. Pourtant, aucun navire militaire russe n'a amarré à Ceuta depuis deux ans.

Navires russes surveillés par l’Otan : quid du droit maritime international ?
En octobre 2016, trois bâtiments de guerre russes, dont le croiseur lourd Amiral Kouznetsov, en route vers la Syrie, devaient faire une escale à Ceuta. Mais les capitaines des navires ont décidé de modifier leur itinéraire et cette escale a été annulée. Cette décision a été prise après que le ministère espagnol des Affaires étrangères a demandé à l'ambassade de Russie à Madrid de lui fournir des explications concernant l'éventuelle participation de ces navires aux opérations militaires dans la ville syrienne d'Alep.

Selon le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, les pays membres de l'Alliance peuvent décider eux-mêmes d'accueillir ou non les navires faisant partie du groupe aéronaval russe déployé en Méditerranée.

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